Pour la deuxième année consécutive, le régiment du service militaire adapté organisait ce jeudi 24 février 2022 un séminaire autour des métiers du bâtiment et travaux publics (BTP). Les professionnels du secteur sont allés à la rencontre d’une trentaine de jeunes en formation préqualifiante à Combani.
Maçonnerie, menuiserie, métallerie, peinture, plomberie ou encore électricité… Pendant plusieurs mois, les jeunes du régiment du service militaire adapté se forment aux prémisses des métiers du bâtiment. Volontaires et déterminés, ils pourront par la suite réaliser des stages, des formations ou obtenir un contrat en entreprise pour parfaire leurs compétences.
Tandis qu’ils s’affairent dans les ateliers, les professionnels du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) de Mayotte sont de retour sur les bancs de l’école. Après quelques explications et détails sur le travail qu’effectue le RSMA pour l’insertion des jeunes dans le monde professionnel, les employeurs peuvent partir à la rencontre des élèves. Au total, les visiteurs traverseront quatre ateliers. “Nous réalisons au sein de nos locaux des chantiers d’application”, explique l’officier de communication. Monter des murs, les peindre, réparer un cumulus, créer une charpente… Voilà ce qu’apprennent à faire les 18-25 ans durant dix mois.
“Rigueur, discipline, respect de l’autorité et ponctualité”
“Notre plus value c’est la militarité”, affirme le capitaine Raphaël. “Rigueur, discipline, respect de l’autorité et ponctualité”, telles sont les valeurs inculquées par le RSMA. Des acquis dont les jeunes auront bien besoin lorsqu’ils entreront dans le monde du travail. Par ailleurs, lors de leur séjour dans les locaux de Combani, les élèves passeront leur permis de conduire. un avantage non négligeable et une mobilité qu’ils pourront faire valoir sur leur Curriculum Vitae.
Soucieux de l’avenir des jeunes qui passent entre leurs mains, les encadrants du RSMA ont à cœur de travailler en lien avec les entreprises mahoraises. “Avec des journées comme celle-ci, nous souhaitons comprendre comment adapter les compétences du jeune au marché de l’emploi. Mais aussi leur offrir la possibilité d’avoir un premier contact avec le monde du travail”, argumente le capitaine.
Avec plus de 60% de taux d’illettrisme chez les jeunes recrues, la tâche peut sembler ardue. Grâce à leurs professeurs de français et leurs encadrants professionnels, les jeunes apprennent à prendre confiance en eux et à mettre en avant leurs compétences manuelles. Au total sur cette journée, une trentaine d’organismes ont répondu présent. De quoi ouvrir les portes d’un avenir meilleur à ces jeunes mahorais.