Le 30 janvier 2022, les auditeurs ont pu découvrir le tout premier opus du podcast Halé Halélé. Chaque dernier dimanche du mois à 17h, heure mahoraise, les curieux et amoureux de la culture pourront découvrir l’Histoire et les légendes de l’île aux parfums. Une pause instructive à consommer sans modération.
“Halé, Halélé… C’est ainsi que commencent tous les contes mahorais.” Pendant des siècles, les traditions, les mythes et les histoires de Mayotte ont été transmises oralement. Conséquence ? De nombreux témoignages se sont éteints avec leurs conteurs. Si ces légendes se partageaient autour d’une assemblée, aujourd’hui, grâce à ses podcasts, la journaliste Abby Said Adinani espère redonner vie à ces pans d’Histoire. Telles les pièces d’un puzzle, sept rendez-vous radiophoniques verront le jour en 2022. De quoi éclairer les lanternes des Mahorais à la recherche de leurs racines.
Redonner vie au passé
Au détour d’une rencontre avec la journaliste Tiziana Marone, Abby Said Adinani découvre la collection « Cahiers des Archives orales ». Un projet qui a vu le jour dans les années 1990. “Face à la tradition orale, ces personnes ont essayé de retranscrire à l’écrit tout ce qu’ils ont pu : allant de village en village, écoutant inlassablement pour retranscrire le plus fidèlement possible toutes les anecdotes historiques que leurs hôtes voulaient bien leur confier”, explique l’auteur du podcast Halé Halélé.
En août 2021, celle-ci décide de mettre à profit ces ouvrages et leurs auteurs. Elle écrit, structure, pense, enregistre et monte chaque épisode. Un travail mémoriel qui lui tient tout particulièrement à cœur. “J’ai toujours eu une appétence pour l’Histoire et le patrimoine immatériel. Concernant l’histoire de Mayotte, nous découvrons des choses nouvelles chaque jour et nous avons encore tant à apprendre”, relate cette amoureuse de la culture qui partage aujourd’hui sa vie entre l’Île-de-France et le 101ème département.
Des ondes positives
Disponibles sur Anchor et Spotify, les différents numéros traiteront tour à tour des villages, des personnages illustres ou encore des monuments historiques mahorais. “L’objectif est de laisser parler des intervenants qui ont connu la Mayotte d’antan. Qu’ils puissent raconter leurs souvenirs, redonner vie à ceux-ci”, détaille la journaliste. Dans un format de trente à quarante minutes, les auditeurs profiteront de témoignages, de lecture ou encore d’interludes de musique traditionnelle rythmant cette rencontre privilégiée avec le passé du territoire.
En moins de 24 heures, Abby Said Adinani a déjà reçu de nombreux retours positifs sur son travail, tant sur le fond que sur la forme. De quoi encourager ce projet et mettre en avant les histoires plurielles de Mayotte qui ont contribué à édifier celle avec un grand “H”.