Édito : Mayotte, une île où il fera bon vivre…

 Des zones d’activités dans les villages, permettant aux menuisiers, aux garagistes et autres artisans de sortir des ruelles étroites où ils sont coincés, gênant leurs voisins par leurs bruits incessants. Des zones d’activités où ils pourront avoir une parcelle aménagée, un local construit par la mairie et loué à un tarif préférentiel, pour ceux qui commencent, plus cher ensuite, qui génèrera des recettes pour la commune. Un local dans lequel ils pourront envisager, enfin, de se développer, d’investir dans de nouvelles machines, où ils pourront embaucher un secrétaire, un comptable et accueillir des stagiaires, des apprentis et se consacrer à leurs métiers. Des zones artisanales, commerciales, industrielles où ils pourront un jour être propriétaires et proposer des garanties aux banques. Où des jeunes pourront espérer pouvoir se lancer dans leur activité.

Des plages aménagées, sécurisées, équipées de douches, de parkings, de surveillants de baignade, avec leur pavillons bleu, de bars et restaurants, de snacks, de bases nautiques, avec de l’emploi, varié. Des plages propres où il fera bon passer le week-end, voire même certaines fins d’après-midi…

Des terrains de sports propres, respectés, avec des vestiaires, des douches, des tribunes ou des gradins, où l’on ira en toute sécurité, avec des amis ou en famille, fiers de soutenir une équipe. Et si elle perd, ce ne sera pas la fin du monde…

Une île qui fera la fierté de ses habitants, où il fera bon vivre. Où les jeunes voudront revenir avec plaisir, travailler et vivre, où les vieux ne seront pas abandonnés. Une île où il y aura des médecins, des spécialistes en nombre suffisant, installés ici de manière pérenne, heureux d’être là, comme chacun.

Une île où les réserves forestières seront protégées, valorisées, reboisées, assurant des débits aux rivières, de la fraîcheur à tous, offrant un habitat aux drongos, aux makis et autres animaux endémiques.

Une île où de nouvelles routes auront ouvert des zones d’aménagement indispensables pour notre avenir, où une rocade par les hauteurs de Mamoudzou aura désengorgé la ruelle nationale 1 qui la traverse. Une île où des transports en commun – un tramway ? – circuleront jour et nuit, comme les barges.

Une île où les enfants des collèges sauront lire et écrire. Où ils auront un espoir pour leur avenir.

Une île où se croiseront nos voisins, heureux de venir visiter cette île si accueillante, si belle et propre. Une île où ils pourront étudier, et retourner développer leur pays s’ils le désirent.

Une île qui fera rayonner la France et la francophonie, une île qui sera un bout d’Europe dans ce canal de Mozambique si prometteur.

Une île où l’on pourra aller dans des concerts et au cinéma, dans des expositions et des musées pour découvrir des pans de notre histoire, les cultures et traditions populaires, des musées de la mer et de la civilisation swahilie. Des musées que l’on sera fier de présenter aux touristes qui viendront visiter cette belle île, avec son magnifique lagon, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité.

Une île où il fera bon vivre…

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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