Mercredi 26 janvier, les membres du réseau de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) de Mayotte se sont réunis pour réfléchir ensemble à l’autonomie et la structuration de cette organisation, qui devrait intervenir à l’horizon 2023. L’objectif : lui donner un second souffle.
Autonomie financière et juridique, le réseau de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) volera bientôt de ses propres ailes. En visio-conférence, vingt-cinq représentants d’associations et d’institutions mahoraises soucieuses de l’environnement ont mis à plat lors d’une première réunion de travail leurs idées pour que le groupement fasse peau neuve. Oulanga Na Nyamba, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), le parc naturel marin, le conseil départemental, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou ou encore la communauté de communes du Sud ont pensé ensemble la gouvernance du réseau EEDD.
“Nous nous sommes inspirés de ce qui se fait dans les autres EEDD de France pour choisir le modèle qui correspondra le mieux à notre territoire, nos attentes et nos objectifs”, affirme Manuella Grimault, la coordinatrice du réseau EEDD Mayotte. En décembre 2021, les acteurs environnementaux de l’île ont décidé de donner un nouvel élan à cette organisation. “Depuis 2015, c’est l’association MNE (Mayotte Nature Environnement) qui coordonne le réseau. Lors des deuxièmes assises du réseau en décembre 2021 nous avons décidé de lui donner un second souffle et une indépendance”, poursuit-elle. Avec le temps, les besoins ont évolué et aujourd’hui, il est primordial pour le réseau EEDD de s’émanciper et d’obtenir un statut propre.
Un calendrier à tenir
Qui pourra adhérer au réseau ? Qui pourra siéger au sein du conseil d’administration ? Quelles seront les règles à respecter au sein de celui-ci ? Autant de questions fondamentales pour poser les bases solides du réseau EEDD 2.0. “Avec une vingtaine de participants, beaucoup d’avis divergent, mais nous avons ressenti une envie commune de convergence afin que ce réseau soit fort”, se réjouit Manuelle Grimault. Prochaines étapes : la décision finale sur la gouvernance du réseau en février, la rédaction des statuts le mois suivant ou encore la rédaction du règlement intérieur en avril. Un programme dense qui se déroulera sur l’année 2022 pour aboutir à l’autonomie du réseau EEDD à l’horizon 2023. De quoi donner le sourire aux amis de la nature mahoraise et l’envie de se retrousser les manches pour agir, toujours, pour préserver ce patrimoine unique au monde.