Jan Van der Hoeven n’est plus

Grand aventurier, Jan Van der Hoeven fut d’abord cinéaste, un métier qu’il a exercé avec professionnalisme, qui lui a d’ailleurs permis de remporter plusieurs prix en Europe. Il devient ensuite journaliste indépendant pour la presse internationale et se rend en Afrique pour couvrir la sanglante guerre en République Démocratique du Congo (RDC) et au Zimbabwe dirigé par le président à la réputation sulfureuse Robert Mougabé.
Aimant relever les défis, il décide avec sa compagne, la future maman de ses deux enfants Tawrai et Jan Van der Hoeven alias Papa Jan, de faire le tour d’Afrique avant de regagner l’Europe à bord de sa 2 CV.
Rongé par l’envie de “bouger”, il regagne l’Afrique en compagnie de ses deux jeunes enfants. Connaissant parfaitement le continent, Jan Van der Hoeven, décide alors de poser ses valises sur une île lointaine. C’est donc dans un bateau qui les menait aux Comores, qu’il fait la rencontre d’un passager qui lui dit connaître Mayotte, une île française car il a un excellent ami nommé… Jean-Claude Novou.

33 ans de présence à Mayotte

C’est ainsi qu’ils posent leurs valises à Mayotte au mois de juin 1981. Avec ses deux enfants, ils s’installent d’abord à M’tsapéré Balamanga, puis Mandzarsoua avant de construire leur maison à Cavani Massimoni. Militant écologique de première heure, il crée l’association EVE, (Eau, Vie, Environnement) qui milite pour la protection de l’environnement.
Il s’est battu avec acharnement pour préserver la rivière de Massimoni en empêchant aux riverains de laver leur linge.
Passionné par la protection de la nature, Jan Van der Hoeven s’est battu tout au long de son existence à protéger également la bambouseraie de Massimoni en plantant plusieurs arbres autour de la rivière.

Éreinté par l’âge, lassé par son combat solitaire, il finira par baisser les bras. Aujourd’hui, la rivière est complètement souillée. Certaines familles continuent pourtant à consommer l’eau sans que cela n’émeuve personne, avec tous les risques que cela peut engendrer.

Fidèle lecteur du journal Mayotte Hebdo, Jan Van der Hoeven n’hésitait pas à faire irruption dans les réunions de rédaction du vendredi pour pousser ses coups de gueule afin de dénoncer le peu d’intérêt que portent certaines collectivités locales sur la politique environnementale de l’île.

Jan Van der Hoeven a été inhumé hier dans l’après-midi au cimetière du Grand repos derrière la maternité de Mamoudzou en présence de ses petits enfants et de nombreux amis et anonymes venus lui rendre un dernier hommage.

Toute l’équipe de la Somapresse (société éditrice des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos) s’associe à la douleur de la famille et présente ses sincères condoléances.

Soldat

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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