La société Matis, qui est en charge du ramassage des élèves dans le nord et le sud de Mayotte, connaît un débrayage de ses employés depuis ce lundi. Pour faire face à ce nouveau mouvement social, le groupe Transdev, qui s’occupe de la partie gestion du réseau de transport scolaire pour le compte du Département, assure faire le nécessaire pour assurer sa mission.
La rentrée scolaire n’est pas seulement perturbée par la propagation du variant Omicron dans les établissements scolaires. Pour le transport des élèves, il existe aussi quelques difficultés. En effet, depuis ce lundi, la société Matis basée à Koungou fait face à la grève de plus d’une trentaine de ses chauffeurs. Ces derniers avaient posé un préavis la semaine précédente.
Leur mécontentement est grandissant depuis la rentrée. Outre les conditions de travail qui ont été modifiées, c’est la relation avec la direction qui est aujourd’hui le cœur du problème. Les employés sont même allés jusqu’à afficher sur le site une banderole demandant le départ de la directrice de la société, Lanto Thomas. « Il n’y a plus de dialogue social », regrette Rachid Colo, délégué du personnel. « On a accepté beaucoup de choses et souvent à la baisse. Aujourd’hui, on s’est réveillé. »
Ce conflit s’ajoute à un contexte tendu pour les chauffeurs. Ce n’est pas nouveau, dans le nord de l’île, les bus sont régulièrement victimes de jets de pierre. Les salariés des sociétés de transport en sont parfois réduits à conduire avec un casque de moto par peur pour leur intégrité physique.
« On essaye de les remplacer »
En attendant que la société Matis et ses chauffeurs trouvent une solution, le réseau de transport scolaire en pâtit. Une vingtaine de lignes dans le nord de l’île, ainsi qu’une quinzaine dans le sud, connaissent des problèmes depuis le début de semaine indique Transdev. « On essaye de les remplacer », assure Nadjima Saïd, chargée de communication au sein de l’entreprise délégataire du Département. « La société Matis tente également de trouver des solutions de son côté. » Quelques salariés non grévistes étaient ainsi appelés sur le pont.
La direction, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, a de nouveau rencontré le personnel ce mardi. Mais aucune avancée n’a été enregistrée. « On a voté la grève illimitée. Donc, on continuera demain », prévient le délégué du personnel. Sur le site halo.yt, où sont indiquées les informations concernant le transport mahorais, il est signifié que des perturbations sont « à prévoir sur le Nord et Sud du réseau halO’ pour les prochains jours ».