Dans un courrier, Ali Nizary, le président de l’union départementale des associations familiales, adresse une série de propositions au du conseil départemental qui a été saisi d’urgence le 17 décembre dernier concernant le projet de loi Mayotte, qui doit être présenté en conseil des ministres ce mois-ci. « Ce texte ainsi que la démarche entreprise ont provoqué beaucoup de réactions de la part des Mahorais, à la fois sur le fond de ce texte, mais également sur le temps donné aux élus pour formuler leur avis. Certaines personnes avaient même proposé aux élus d’écourter leurs vacances pour travailler sur le texte. […] Toutes ces réactions et les réflexions déjà menées par la population et la société civile montrent à quel niveau les Mahorais portent une attention sérieuse et particulière sur l’avenir du territoire. C’est pourquoi il serait souhaitable, pour mon avis personnel, que les politiques prennent la main assez rapidement sur ce texte pour réagir dans le temps et dans l’intérêt suprême du territoire. »
De ce fait, Ali Nizary préconise d’impliquer des personnes ressources aux travaux et aux réflexions menés. « Ce sont pour moi les véritables connaisseurs des différents sujets et domaines qui concernent notre territoire. C’est un gain de temps et d’efficacité. » Ainsi, il recommande aux élus et aux cadres administratifs de s’entourer de Zaïdou Bamana, consultant et journaliste indépendant, pour la partie politique et histoire des institutions, de Thomas M’Saidié, maître de conférences au centre universitaire de formation et de recherche, pour l’angle juridique et constitutionnel du texte, d’Abdou Dahalani, président du conseil économique, social et environnemental de Mayotte, pour tous les aspects qui tournent autour de l’administration et les gouvernances, d’Ymane Alihamidi-Chanfi, directrice de la caisse de sécurité sociale, pour le volet sur les droits sociaux, la protection sociale et la politique familiale, ainsi que de Mouhoutar Salim, conférencier, pour tous les sujets de société et d’identité.
Selon le président de l’UDAF, il apparaît essentiel d’organiser une lecture publique de ce projet de loi avec les nommés ci-dessus dans le but de les faire intervenir et de mener à bien une rédaction finale. « C’est la manière la plus transparente pour répondre à cette sollicitation du gouvernement et le plus sûre pour répondre aux besoins de la population. Ce n’est qu’une réaction personnelle. Je ne me suis pas approché sur ces personnes pour savoir ce qu’elles en pensent. Mais je connais leur engagement et amour pour le développement de notre territoire. »
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