Même causes, même effets. Il y a un an pratiquement jour pour jour, le personnel portuaire de la CCI avait observé un mouvement de grève de 12 jours, paralysant l'activité économique de l'île. Et il y a un an déjà, ces derniers dénonçaient le non respect du protocole d'accord signé en 2008, prévoyant la mise en place de la convention collective et le rehaussement des indices salariaux. L'histoire semble se répéter puisque depuis mardi, une cinquantaine d'employés de la CCI affectés au port de Longoni se sont mis en grève, et bloquent l'entrée et la sortie des conteneurs. Les revendications, couchées sur le préavis déposé par l'intersyndicale CGT-Ma FO, portent – pour les premières – sur les mêmes motifs que les années précédentes : application de la convention pour l'année 2010 et ouverture de négociation salariale.
En sus, les grévistes veulent trouver une issue au problème de gardiennage qu'ils ne souhaitent plus assumer et, prévoyants, ont fait savoir qu'ils n'accepteraient pas de retrait de salaire pendant la grève. Ce point avait généré de vives tensions l'an passé, retardant de quelques jours la sortie de crise. La CCI avait finalement plié, en versant une prime de fin de conflit de 350€ net aux agents manutentionnaires pour l'ensemble des 12 jours grevés. Lors des premières discussions, qui se sont déroulées mardi matin, la CCI, représentée par Aktar Djoma, a demandé aux grévistes de revoir leurs revendications à la baisse et de faire des contre-propositions.
Pour Attoumani Mari, délégué CGT-Ma, cela est inacceptable : "Nous attendons des réponses quant aux problèmes soulevés dans le préavis. Ce n'est pas à nous de faire des contrepropositions. Pour l'heure, la discussion est au point mort", lançait-il mardi à midi. Annoncée pour ce mercredi, l'arrivée de la présidente de la CCI Ida Nel à la table des négociations sera-telle à même de relancer les négociations ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les distributeurs de l'île, qui voient là se rapprocher de nouveau le spectre de la pénurie.
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