Mercredi 8 septembre, en plein cœur de la ville de Sada, la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Mayotte a inauguré l’ESS Tour. L’occasion de présenter au grand public ce nouvel outil de sensibilisation itinérant, qui a pour but de convaincre les porteurs de projet de passer le cap.
L’ESS Tour, quesaco ? Ce dispositif opérationnel a pour vocation d’être au plus près de la population dans l’espoir de promouvoir l’économie sociale et solidaire (ESS) au sein du 101ème département français. Toutes les deux ou trois semaines, la tente de l’ESS Tour se déplacera de villes en villes afin d’aller au plus près des habitants. L’objectif donc ? Accueillir toutes les générations, discuter, débattre et créer des projets autour de thématiques variées. “De nombreuses animations et ateliers destinés à un large public et adaptés aux besoins de chaque localité seront mises en place sous la tente de l’ESS Tour”, explique Alexandre Morau, responsable du Fanya’Lab au sein de la CRESS de Mayotte. Un projet plein de sens pour la chambre régionale, qui forte de ses résultats en 2020 entend bien continuer à agir sur le territoire. “L’année passée, nous avons accompagné 102 porteurs de projet dans la création ou la consolidation de leur activité. 77 emplois ont pu être créés et 123 pérennisés”, se félicite le nouveau directeur de l’institution, Kamal Youssouf.
L’ESS comme mantra
“L’ESS est dans l’ADN des mahorais”, clame son président, Kadafi Attoumani, avant de rappeler la définition même de celle-ci. “Souvent, les gens pensent que l’ESS est un mode de structure, mais elle est un mode d’entreprendre.” En effet, l’ESS désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, de mutuelles, d’ associations, ou encore de fondations. Leur fonctionnement interne et leurs activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. Un modèle ambitieux qui pourrait bien être l’avenir de Mayotte.
Le nouvel outil de la CRESS voit le jour dans un contexte de travail collectif. Financé par le conseil départemental et le fond de solidarité de l’Union européenne, il est aussi l’aboutissement d’un travail en lien avec les différents acteurs de l’île. “Notre but est de faire un travail de proximité. Lors de nos interventions dans les villes, nous travaillerons en lien avec les équipes des mairies et des associations locales afin d’identifier les besoins des territoires et des populations”, précise Alexandre Morau. Pour cela, Laydine Soulaimana et Saira Saïd, deux porteurs de projet de la CRESS, animeront les ateliers. Ils pourront également être épaulés par des intervenants si les sujets le permettent. “On peut imaginer que sur une thématique en lien avec la recherche d’emploi, des salariés de Pôle emploi puissent participer à des activités de l’ESS Tour”, affirme Kamal Youssouf. “Notre objectif étant la coordination entre les différents partenaires afin d’accompagner au mieux la population.” Un beau projet qui débute ce mercredi et qui n’a pas fini de faire parler de lui.