Après quatre jours de conflit social, les neuf cadres grévistes et la direction d'Electricité de Mayotte sont parvenus à un accord général, portant principalement sur le paiement des heures supplémentaires effectuées par les cadres. La CGT-Ma, par la voix de son secrétaire général Salim Nahouda, estime avoir obtenu satisfaction. Après quatre jours de négociations arbitrées par la direction du travail, les neuf cadres grévistes, sur les 24 que compte l'entreprise, ont obtenu d'être payés pour les heures supplémentaires. Un accord rétroactif qui prend effet à compter du 1er mai 2006. Les salariés concernés ont un délai de cinq ans pour apporter des éléments à même de justifier la réalisation effective de ces heures supplémentaires. Pour la CGT-Ma, cet accord est une première forme de reconnaissance tacite de l'application concrète du régime des 35 heures pour les cadres. La direction d'EDM n'a pas souhaité s'exprimer sur "un conflit social interne qui n'a pas eu de répercussions sur les usagers". Toujours selon le syndicat donc, la direction d'EDM aurait reconnu ne pas avoir respecté l'accord de reclassement des bas salaires de 2007 et se serait engagé à le mettre en oeuvre avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2010. Enfin, l'organisation syndicale, qui fait montre d'une certaine véhémence en dénonçant dans son dernier communiqué une gestion "à la tête du cadre" et en qualifiant la direction d'EDM de "type colonialiste", fait savoir qu'elle "ne lâchera pas sur l'application de l'indemnité spéciale Dom". Applicable dans l'ensemble des départements d'Outremer, cette indemnité porte en moyenne sur 20% de la rémunération globale du salarié.