16/04/2010 – Société : Vie syndicale

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a CFE-CGC est attachée au protocole d’accord-cadre signé le 8 avril 2009 concernant l’intégration dans la fonction publique de tous les agents en poste avant le 31 décembre 2008. Un décret d’application est sorti pour concrétiser cette intégration avant la date fatidique du 31 décembre 2010, mais pour le dirigeant de la CFE-CGC Mayotte, Soulaïmana Noussoura, cela ne suffit guère.

“Cela doit être ratifié par une loi afin d’éviter toute contestation, puisque l’intégration était prévue au départ par une loi”, insiste le syndicaliste. Il rappelle que si son organisation a paraphé l’accord, c’est parce que celui-ci prévoit que les fonctionnaires mahorais seront à long terme intégrés complètement dans l’une des trois fonctions publiques (État, hospitalière, territoriale) de droit commun et que le passage intermédiaire au sein d’un corps propre ne pourra durer que 5 ans maximum.

La CFE-CGC reste vigilante et tient à ce que l’expérience et l’ancienneté des agents soient prises en compte, aussi bien dans l’intégration, mais également pour les retraites. Concernant ce dernier sujet, il y a urgence pour le président de la CFE-CGC. “Il faut négocier rapidement pour connaître ce que l’on fera pour préserver les pensions des retraités actuels et pour connaître le devenir des 6 salariés de la Caisse de retraites des fonctionnaires mahorais (CFRM). Celle-ci a vocation à disparaître pour entrer au sein d’une caisse nationale”, explique Soulaïmana Noussoura.

 

Seuls 20% des Mahorais sont salariés

 

Celui-ci a également émis le souhait que l’indexation des salaires soit appliquée à tous les fonctionnaires mahorais en raison du coût de la vie. Quant au Fonds de développement économique et social, censé être mis en place pour doper la création d’emplois, il ne doit pas devenir un énième outil visant à faire des Mahorais des personnes dépendant uniquement des prestations sociales.

“Ce fonds doit être mis en place le plus tôt possible pour développer l’activité économique, car actuellement seuls 20% des Mahorais ont une activité salariée et peuvent acheter des choses. Nous demandons à ce que ce fonds serve à la formation des personnes et au soutien des entreprises pour qu’elles puissent résister aux changements en cours et puissent continuer à travailler.”

Dans ce même domaine économique, le dossier du haut débit pour internet est une priorité pour la CFE-CGC, en vue de développer l’activité des entreprises. Enfin, la CFE-CGC a indiqué qu’elle organiserait un congrès en mai afin de renouveler son bureau et s’aligner sur la maison mère hexagonale en termes de mandat électoraux.

 

Faïd Souhaïli

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