{xtypo_dropcap}“L{/xtypo_dropcap}es voyages forment la jeunesse”, affirme l’adage populaire. La direction et les enseignants du lycée de Sada l’ont bien compris. Cette année, pour la 3e fois consécutive, ils ont mis en place un programme qui permet aux élèves de première année de bac pro commerce et bac pro vente d’effectuer un stage de plusieurs semaines dans des entreprises établies dans l’Hexagone. Après Tours et Alençon, c’est la métropole lilloise (Lille-Roubaix-Tourcoing) qui a été choisie cette année.

“L’objectif est de découvrir la manière de fonctionner des entreprises en Métropole. C’est aussi une première approche pour des élèves qui pour la plupart n’y ont jamais été et qui souhaitent y poursuivre leurs études”, décrit Frédéric Pawlowski, professeur de vente au lycée de Sada. “C’est très bénéfique pour les élèves. Certains en sont revenus transformés, une ouverture culturelle s’est faite pour ceux qui n’avaient jamais mis les pieds en Métropole”, renchérit Philippe Courjault, proviseur adjoint du lycée de Sada.

Selon lui, les élèves ayant participé à cette opération les années précédentes avaient été appréciés par les professionnels hexagonaux et si le projet est reconduit cette année, c’est parce qu’il avait bien fonctionné auparavant. Les entreprises qui accueilleront les élèves sont de grandes marques : SFR, Citroën, Millet, Carrefour, Auchan, H&M, etc.

 

Le mode de transport fait plus peur que le climat

 

En tout, près de quinze entreprises accueilleront les 30 élèves qui seront logés dans une auberge de jeunesse en plein centre de Lille. Ceux-ci devront prendre le métro et le bus pour se rendre sur leur lieu de stage, en essayant de ne pas se perdre. Lundi, tous les élèves sur le départ ont eu droit à une préparation à ce sujet avec les trois enseignants qui les accompagneront, Mme Kurek, Melle Vauthier et M. Pawlowski et les questions des élèves se sont concentrées sur le transport et non le climat qui pourtant inquiète tout Mahorais débarquant pour la première fois dans l’Hexagone.

Pour que cette opération puisse se réaliser, les élèves ont mené des actions afin de lever des fonds. Le budget total est estimé à 70.000 €. La continuité territoriale de la CDM, le lycée de Sada, le vice-rectorat et l’agence Issoufali sont les principaux contributeurs financiers de ce projet. Pendant le stage, il est prévu d’effectuer des représentations de danse et de folklore mahorais.

“Nous allons prendre contact avec l’association des Mahorais de la métropole lilloise afin de nous aider à finaliser tout cela”, indique M. Pawlowski. Bien que Lille soit située tout près de la Belgique et de l’Angleterre, les élèves mahorais n’auront pas l’opportunité de s’y rendre. Le budget n’étant pas illimité, il a fallu faire des choix et c’est dans la capitale française, Paris, que les stagiaires du lycée de Sada feront des visites organisées.

 

Faïd Souhaïli