12/02/2010 – Préservation de la biodiversité

 

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ur les pentes de la réserve forestière des monts Bénara, le sentier qui part de Ouangani traverse des plantations tropicales et une végétation luxuriante. Dans ses méandres qui serpentent entre les branches, les racines et les fougères, nous suivons les trois scientifiques du Cirad de Montpellier munis de GPS, d'appareils photo et de cartes très précises classifiant les différentes zones que nous parcourons.

Ces relevés de terrain permettent notamment de vérifier la nature de la végétation, primaire ou secondaire, la végétation d'origine relevant d'un type de structure particulière que peut déceler Jacques Tassin, écologue forestier. "La spécificité de ce projet est qu'il permet d'avoir des catégories nouvelles en fonction de la hauteur et des structures des formations végétales", précise-t-il.

Cette étude s'étend sur tout le territoire, les zones agricoles, agro-forestières et la mangrove ayant également été cartographiées, mais elle s'attarde plus particulièrement sur les réserves forestières où 4 catégories minimum sont actuellement en train d'être définies. Le Cirad de Montpellier a répondu à un appel d'offres en mars 2009 pour cette étude sur la typologie des espaces naturels, avec une cartographie et un diagnostic de toutes les formations naturelles boisées de Mayotte.

"Il n'y a jamais eu auparavant d'état des lieux aussi précis sur la répartition des grands types de formations naturelles", explique Gérard Lainé, ingénieur de recherche en télédétection. Financée par le 9e Fed dans le cadre de la gestion des eaux pluviales et de son opération de reboisement des padzas pour lutter contre l'érosion, la restitution de cette étude au conseil général est prévue en juin (voir MH n°444).

 

Une cartographie qui place Mayotte à la pointe de la technologie

 

Carte couvert forestier : Le couvert forestier de Mayotte est situé en grande partie à l'intérieur des 6 réserves forestières de Mayotte (Production DARTM/SRF).

Cette mission de terrain est la quatrième pour les scientifiques, qui s'appuient sur des données issues de la télédétection qu'ils combinent ensemble : le produit "BD Ortho 2008" de l'IGN (Institut géographique national), une photographie aérienne ortho-rectifiée et géo-référencée en vraies et "fausses" couleurs (incluant le proche infrarouge), et les images satellites Spot qui permettent de mettre en lumière l'intensité de l'activité végétale.

Le modèle numérique de terrain et le modèle numérique d'élévation de l'IGN ont également été combinés pour obtenir un modèle numérique de hauteur de la végétation et des bâtiments, avec une précision de 10 cm. Ces données ont été obtenues grâce au laser topographique aéroporté utilisé pour le projet Litto3D qui associe l'IGN au Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine) et qui devrait être livré en mai 2011 (voir MH n°432).

Cette cartographie place Mayotte à la pointe de la technologie en matière de système d'information géographique. "Les données du capteur Lidar sont quelque chose de tout nouveau, même en Métropole. Ce type de données n'est pas encore disponible sur l'ensemble des départements français. Les photos aériennes sont actualisées tous les 4 ans, mais pas forcément dans l'infrarouge", précise Stéphane Dupuy, assistant ingénieur en géomatique.

Cette étude permettra dans un second temps de mesurer la dynamique d'évolution du couvert forestier passé, en remontant jusqu'aux années 1950 grâce aux photos aériennes, pour accompagner le projet de reboisement des padzas financé par le Fed, dont les travaux commenceront cette année. En plus d'avoir une base cartographique solide pour les aménagements futurs et la gestion forestière, ce nouvel outil en direction des acteurs publics pourra être réactualisé pour effectuer un suivi de l'érosion et de la déforestation et savoir par exemple si les opérations de reboisement des padzas ont été ou non un succès.

 

Une typologie aux multiples applications

 

Cette étude est "un outil intéressant pour tous les gestionnaires : la DARTM mais aussi le Conservatoire du littoral, le BRGM pour la cartographie des risques liés aux feux de forêt dans le cadre de l'élaboration du DRM (Document des risques majeurs) ou la Daf pour la définition des périmètres à protéger pour la ressource en eau dans le cadre du Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau). Les implications sont nombreuses. Nous disposerons d'une meilleure connaissance de milieux peu étudiés auparavant et ces travaux permettront une meilleure prise en compte de ces espaces dans l'élaboration des politiques environnementales", nous explique Daniel Lesur, le chef du service des ressources forestières à la direction de l'agriculture, des ressources terrestres et maritimes (DARTM) de Coconi.

Elle permettra ainsi aux acteurs publics "d'avoir une politique de gestion cohérente et de déterminer les zones à protéger prioritairement. En dehors des réserves, c'est le cas de certains îlots boisés et des ripisylves. Ce sont les formations boisées qui suivent les cours d'eau et qui soutiennent les berges. Elles ont un rôle de zone tampon avec les zones agricoles et permettent de réguler l'écoulement des eaux, tout en étant un couloir de circulation naturelle pour la faune et la flore", ajoute Gérard Lainé.

Cette typologie va aussi permettre "de définir l'importance de la biomasse et connaître le pouvoir de fixation du carbone pour chaque type de végétation dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, ou de faire des analyses spatiales pour savoir comment sont reliés les îlots de forêts entre eux, pour ceux qui sont situés en dehors des réserves".

Enfin, ce travail fournira un nouveau type de support pour les agents de la DARTM, avec un volet formation prévu fin juin pour leur apprendre à utiliser les données issues de la télédétection et les logiciels qui leur sont dédiés. "Cette formation permettra de pouvoir actualiser les résultats en fonction des nouvelles données de terrain qui pourraient être récoltées", se félicite Daniel Lesur.

 

Julien Perrot

Guidés par un agent du service des ressources forestières, les trois experts du Cirad de Montpellier effectuent des relevés de terrain pour cartographier et classifier les formations naturelles boisées en fonction de la hauteur et du type de végétation.

 

 

 

Le modèle numérique d'élévation, un produit de l'IGN acquis en septembre 2009 par le conseil général et financé par le Fed, permet d'évaluer la hauteur des arbres et des bâtiments avec une précision de 10 cm, comme on peut le voir ici aux abords du village de Coconi (Production DARTM/SRF).

 

 

Le modèle numérique de terrain, un autre produit de l'IGN, permet de mettre en évidence le relief de l'île en trois dimensions, comme on peut le voir sur cette vue de Mamoudzou, avec les dépressions de Kawéni et Cavani (Production DARTM/SRF).

 

Le Cirad, acteur mondial du développement agricole

Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) est un centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l'agriculture et du développement. 

Etablissement public à caractère industriel et commercial, le Cirad est placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère des Affaires étrangères et européennes. Avec un budget de 203 millions d'euros en 2008, 1.800 agents dont 800 chercheurs, 3 départements scientifiques, 52 unités de recherche et une trentaine d'outils collectifs de recherche accessibles aux partenaires du Sud, c'est un acteur mondial du développement agricole.

En partenariat avec les pays du Sud dans leur diversité, le Cirad produit et transmet de nouvelles connaissances, pour accompagner leur développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l'agronomie. Organisme de recherche finalisée, le Cirad établit sa programmation à partir des besoins du développement, du terrain au laboratoire, du local au planétaire. Ses activités relèvent des sciences du vivant, des sciences sociales et des sciences de l'ingénieur appliquées à l'agriculture, à l'alimentation et aux territoires ruraux.

Le Cirad s'engage au plus près des hommes et de la Terre sur des défis complexes et évolutifs : sécurité alimentaire, intensification écologique, maladies émergentes, devenir des agricultures des pays du Sud. Il dispose d'un réseau mondial de partenaires et de 12 directions régionales, à partir desquelles il mène des activités de coopération avec plus de 90 pays. Ses partenariats bilatéraux s'inscrivent dans des dynamiques multilatérales d'intérêt régional.

Le Cirad possède 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde et 7 pôles scientifiques à vocation régionale dans l'Outremer français. En France métropolitaine, il met à la disposition de la communauté scientifique nationale et internationale un important dispositif de recherche et de formation situé principalement à Montpellier.

 


 

 

CIRAD Mayotte

Le Cirad à Mayotte

A Mayotte, les activités du Cirad sont financées par l'Etat (ministères de l'Outremer, de l'Agriculture et de la Recherche), le conseil général et le Cirad sur ses fonds propres et inscrites au Contrat de projet 2008-2014.

La programmation et le suivi des activités sont encadrés par un comité tripartite composé du représentant de l'Etat (le préfet), celui du conseil général (la DARTM) et le délégué du Cirad à Mayotte. Le dernier comité s'est réuni le 9 février dernier afin de présenter les "délivrables" prévus en 2009 et la programmation détaillée et le budget d'opérations annuel 2010.

 


 

Trois questions à Daniel Lesur, chef du service des ressources forestières

"La forêt est à un stade où la dynamique naturelle de régénération est fortement altérée"

Daniel Lesur est le chef du service des ressources forestières installé à Coconi. Ce service est rattaché à la direction de l'agriculture, des ressources terrestres et maritimes (DARTM), créée lors de la décentralisation de 2004. Avant cette date, la gestion des réserves forestières était dévolue au service "environnement et forêt" de la Daf (Direction de l'agriculture et de la forêt). Cette étude typologique des espaces naturels est pour lui un aboutissement qui va permettre de définir les bases d'une véritable politique forestière à l'initiative du conseil général, alors que les menaces qui pèsent sur la forêt ne se sont jamais autant fait sentir.

 

Mayotte Hebdo : A première vue, on pourrait penser que la forêt est très étendue à Mayotte. Est-ce réellement le cas ?

Daniel Lesur : Non, Mayotte présente un paysage très arboré qui contribue à son attrait, mais l'île possède en réalité une surface forestière limitée. En Métropole, les zones agricoles et forestières sont bien démarquées, alors qu'ici il y a un mélange intime entre les deux. Une grande partie du territoire présente des arbres, mais n'entre pas forcément pas le champ de la définition d'une forêt.

Le couvert à caractère forestier représente en fait moins de 15% du territoire, dont les 4/5e sont largement circonscrits aux périmètres des réserves forestières, soit bien en dessous de la moyenne nationale qui se situe autour de 27%. Il se présente de manière très fragmentée, avec une mosaïque de peuplements et d'écosystèmes : on peut trouver des milieux très différents sur des surfaces et distances limités, ce qui est une grande richesse mais qui présente aussi une grande fragilité.

 

MH : Quelles sont les menaces actuelles qui pèsent sur les espaces boisés ?

DL : Les atteintes sont nombreuses. Le défrichement, la culture sur brûlis et le pâturage constituent les principales dégradations du milieu forestier, que ce soit en dehors ou au sein des réserves forestières. Le code forestier nous permet de poursuivre les contrevenants, mais les dégâts entraînent progressivement un appauvrissement des milieux et une perte irréversible de la biodiversité.

Parallèlement à ces atteintes volontaires, l'évolution des pratiques agricoles dans les zones encore boisées, en particulier l'abandon du système agroforestier traditionnel au profit de cultures à caractère monospécifique, entraîne très souvent la suppression progressive du couvert arboré.

 

"Dans les îles de l'océan Indien, Mayotte est une des dernières à présenter des ensembles forestiers"

 

Ce phénomène, s'il n'est pas maîtrisé par le contrôle des défrichements illicites, se fait au détriment de la protection des sols et de la préservation de la ressource en eau. La disparition de la ripisylve dans certains endroits, entraînant le tarissement des cours d'eau, illustre bien cette problématique. La Nature a une forte capacité à réagir aux agressions, mais il y a un point de non-retour qu'il ne faut pas atteindre au risque de priver les générations futures des avantages dont nous bénéficions. La forêt a un rôle multifonctionnel et sa prise en compte contribue pleinement aux préoccupations et aux enjeux du développement durable.

Dans les îles de l'océan Indien, Mayotte est une des dernières à présenter des ensembles forestiers : les Comores et Madagascar sont largement déforestées, Maurice ne présente plus que quelques massifs boisés en grande partie issus de reboisements et Rodrigues est complètement pelée. A Mayotte, si cet héritage qui nous est parvenu est encore préservé à ce jour, nous le devons au respect des lois et règlements institués pour la première fois en 1930 du temps de "Madagascar et dépendances" et des dispositions relativement récentes du code forestier applicable à Mayotte en 1992.

 

MH : Quelles sont les actions envisagées pour protéger la forêt ?

DL : La Collectivité a déjà beaucoup œuvré dans un premier temps en réhabilitant les zones érodées dénommées padzas, en utilisant notamment l'acacia mangium. C'est une légumineuse à croissance rapide qui s'affranchit des sols très peu fertiles et de conditions hydriques défavorables, ce qui permet de réhabiliter des zones en l'espace de 5 à 8 ans. Cette essence participe au maintien des sols et à l'apparition d'une litière. A terme, les arbres sont destinés à être supprimés au profit de régénérations naturelles ou de reboisement avec des essences locales. Compte tenu de la réussite de ce programme, son utilisation est progressivement abandonnée.

Les actions du service s'orientent désormais sur des problématiques fondamentales qui visent la pérennisation du domaine forestier dans son intégralité. Il convient de définir les objectifs de la protection et la conservation des zones à caractère naturel, mais également le mode de gestion qui pourra assurer le maintien et la régénération du domaine forestier dans son ensemble.

 

"Une grande partie des forêts secondaires sont enlianées"

 

La forêt est aujourd'hui à un stade où la dynamique naturelle de régénération est fortement altérée. Une grande partie du patrimoine forestier est constitué de forêts secondaires, c'est-à-dire de forêts dégradées qui témoignent d’un déséquilibre des écosystèmes naturels du fait de l’action de l'homme au fil du temps. Elles souffrent de la prolifération d'espèces végétales pionnières souvent héliophiles (qui aiment la lumière) au détriment des espèces natives, ce qui fait qu'une grande partie des forêts secondaires sont enlianées aujourd'hui.

Les lianes peuvent constituer des zones effondrées de surface importante, entraînant en dessous une perte de biodiversité irréversible, ou des zones couvrant la canopée d'arbres en arbres où toute évolution du peuplement et ses facultés à se régénérer sont condamnées en l'absence d'interventions.

Ce phénomène n'a pas encore été quantifié, mais il pose le problème de la pérennité de certaines zones de massifs forestiers comme les monts Bénara, Majimbini et les crêtes du Sud. Si on ne fait rien, c'est l'avenir de ces peuplements qui est compromis par ces "pestes végétales locales". C'est une priorité, mais il faut d'abord disposer d'un état initial des lieux que l'étude en cours nous précisera, afin de définir des itinéraires techniques adaptés.

 

Les réserves forestières, derniers refuges de la végétation originelle de Mayotte

 

Les 6 réserves forestières couvrent près de 5.500 hectares, soit 15% du territoire. ¾ de leur superficie appartiennet à la CDM, ¼ à l'Etat. Elles englobent les principaux reliefs de l'île et constituent les dernières zones refuge de la végétation originelle de Mayotte estimée à environ 1,5% du territoire et qui ne se rencontre qu'à l'état de vestiges épars sur les crêtes de plus de 500 mètres d'altitude.

1.250 espèces végétales, 750 indigènes dont 50 endémiques ont été recensées sur le territoire (voir MH n°455). Composée d'éléments malgaches et africains, la flore de Mayotte est un centre exceptionnel en termes de biodiversité terrestre.

Dans les forêts tropicales humides, on trouve des espèces telles que le "mchélélé", le "sarvo lahy", le "bé diti", le "barabai malandy" ou le "mrégétréany" qui dominent les canopées. Certains massifs comme ceux de Sohoa et Dapani sont les seuls endroits où subsistent une forêt "mésophile" de basse altitude, qui contient à la fois des espèces des forêts humides et sèches. La forêt de Dapani est remarquable par l'importance du "fapevo" ou "marody malandy" et la fréquence des grands "nyambangu", tandis que celle de Sohoa se caractérise par l'abondance du "marody mena".


 

Les principales actions du service des ressources forestières

 

1) L'aménagement et la gestion des réserves forestières

– Lutter contre l'érosion avec la réalisation de barrages anti-érosifs et de plantations sur les padzas pour maintenir la fertilité des sols et la biodiversité, et assurer un couvert végétal suffisant pour réguler et augmenter le débit des rivières et les ressources en eau de l'île.

– Maintenir et améliorer le patrimoine forestier et naturel de la CDM avec l'entretien des plantations, la réalisation d'éclaircies des plantations adultes, la lutte contre les pestes végétales comme le Saba comorensis et le Lantana camara, et le maintien du périmètre des réserves forestières.

– Veiller à l'application du code forestier et agro-forestier applicable à Mayotte, en poursuivant tout auteur d'infraction au sein du domaine des réserves forestières en matière de défrichement, d'incendie, de divagation de bestiaux et d'occupations illégales.

 

2) La production de plants forestiers destinés aux travaux de boisement et reboisement

Le service assure la production en moyenne de 80.000 plants par an destinés au boisement et reboisement des zones dégradées : acacia, badamier, maroudi, msélani, natte, takamaka et fraké. Le but est de disposer d'un matériel végétal diversifié de bonne qualité et bien adapté aux opérations à réaliser, afin de maintenir et améliorer le patrimoine forestier de la CDM.

 

3) Mobilisation et transformation du bois

Le service assure l'exploitation, le sciage et la commercialisation des produits d'exploitation des bois provenant de chablis, des récoltes liées à la réalisation de divers travaux d'infrastructures, et d'autorisations de défrichement et de travaux sylvicoles réalisés dans le domaine forestier de la CDM. L'objectif est d'accroître l'impact économique et social de la gestion durable du patrimoine forestier de la CDM en transformant et en valorisant les bois exploités. A terme, il est envisagé de développer le réseau des entreprises transformant, commercialisant ou utilisant du bois issu des forêts dans le domaine du charbon et du bois de chauffage.

 

4) L'accueil du public

Le service assure enfin la mise en valeur du domaine forestier de la CDM avec l'entretien des GR (chemins de grande randonnée) et la mise en place et l'entretien des farés et de la signalétique. Il contribue ainsi à accroître l'impact économique et social de la gestion durable du patrimoine naturel et forestier de la CDM.

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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Mayotte Hebdo n°1112

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