Jadelhak Cheick-Ahmed : jeunesse, réussite et partage

Jadelhak Cheick-Ahmed, 24 ans, est chef de projet pour la mise en ligne des Airbus A220 à La Réunion. Si le jeune mahorais a réussi à réaliser ses rêves, il espère aujourd’hui inspirer les étudiants de son île, ou au moins les motiver.

Issu de la première promotion Sciences de l’Ingénieur du lycée de Kahani en 2013, Jadelhak Cheick-Ahmed vit aujourd’hui son rêve : travailler dans l’aéronautique. Passionné d’aviation depuis son enfance, le jeune homme travaille maintenant chez Air Austral. « Je voulais comprendre comment ces grosses boîtes métalliques arrivent à voler avec 500 personnes à son bord à 11.000 km d’altitude en toute sécurité », explique-t-il. Sa passion, il la tient de sa curiosité, de son envie de savoir, et surtout de comprendre. « J’ai toujours voulu me raccrocher au maximum à l’aérien, toutes les notions que j’étudiais en cours j‘essayais de les ramener à l’aviation. »

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C’est cette passion qui l’a poussé à partir étudier à La Réunion, puis en métropole, malgré son amour pour son île. Aujourd’hui, son rôle est de coordonner toutes les équipes travaillant à la conception des avions A220 de la compagnie réunionnaise, du constructeur de l’avion au Canada à la formation des mécaniciens par un organisme européen. C’est cette pluridisciplinarité qui lui plaît le plus dans son travail, lui permettant d’être en lien avec beaucoup de services, auparavant méconnus. Pour lui, partager cette passion qui l’anime est très important, notamment avec les jeunes de son île.

 

“Aujourd’hui je suis là et si je peux aider les jeunes, c’est avec grand plaisir”

 

Fraîchement diplômé, en février 2020, de l’ELISA (école d’ingénieurs des sciences aérospatialesà à Saint-Quentin, Jadelhak voit déjà plus loin. Le jeune homme a conscience d’être regardé dans son département, et il espère inspirer certains étudiants, ou du moins, les motiver. Il explique que son envie de partage est grandissante. Cet amoureux des avions a même passé un diplôme pour enseigner l’aéronautique dans les collèges et les lycées. “J’ai envie de dire aux jeunes de faire leur maximum pour réussir, si moi je l’ai fait, tout le monde peut le faire.

Il relativise sur le fait que le parcours n’est pas évident et qu’il faut parfois s’accrocher. Mais que le jeu en vaut la chandelle. Il s’épanouit aujourd’hui dans son travail, grâce à sa ténacité. “Quand j’étais en prépa, je me disais que l’échec n’était pas une option. Parce qu’à partir du moment où tu commences à te dire j’ai une option B, c’est sûr que l’option A ne marchera pas.

 

“Au fur et à mesure, Mayotte va devenir un territoire attractif”

 

S’il travaille aujourd’hui à La Réunion, Jadelhak n’écarte pas un retour sur Mayotte dans un futur plus ou moins proche. “En tant que jeune, c’est le moment de parcourir le monde et de découvrir d’autres cultures, d’autres mentalités, d’aller prendre une richesse extérieure et de revenir à Mayotte avec une plus value.” Comme il le souligne, l’aéronautique n’est pas encore bien structurée à Mayotte mais la tendance va à l’amélioration. “On commence à avoir des pilotes, des mécanos, et j’imagine que dans un futur proche, il y en aura plus et au fur et à mesure, Mayotte va devenir un territoire attractif.

Le Mahorais garde donc beaucoup de contacts avec les jeunes de son île, en partageant son expérience, prouvant que la réussite est aussi à leur portée. “Ce que je voudrais dire aux jeunes de chez nous, c’est osez, croyez en vous, et accrochez-vous.

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