Nasrane Bacar s’affirme au sommet de l’athlétisme français. Dans sa distance de prédilection, le 60 mètres, la sprinteuse mahoraise de l’US Talence a remporté le titre de vice-championne de France Élite en salle : le troisième podium de sa carrière en Élite, après notamment son titre de championne de France en salle 2019.
Flash Infos : Nasrane Bacar, comme en 2020, vous faites médaille d’argent au championnat de France Élite indoor, derrière la Martiniquaise Cynthia Leduc. Quelle saveur vous procure ce statut de deuxième meilleure sprinteuse de France ?
Nasrane Bacar : Surtout beaucoup de soulagement, car avant cette compétition, je n’avais connu que des contre-performances sur les précédentes courses auxquelles j’avais participé. Je ne savais plus trop où j’en étais en termes de niveau. Donc très soulagée de voir que je peux rivaliser au niveau national.
FI : Quelle analyse faites-vous de votre course, après coup ?
N. B. : J’étais très en forme ! Durant les séries, j’ai réalisé 7″37 à un petit centième de mon record personnel, et ce malgré les deux faux départs et mes grosses fautes techniques. Une nouvelle fois en finale, il y a eu deux faux départs. J’avais plus pour objectif d’être absolument sur le podium que de battre mon record.
FI : Selon vous, quel impact a eu votre participation au meeting de La Réunion, en décembre dernier sous les couleurs de Mayotte, sur votre performance de dimanche à Miramas ?
N. B. : Sincèrement aucune, ces deux échéances sont trop éloignées pour faire un quelconque rapprochement.
« À présent, je veux ma médaille en plein air sur 100 mètres »
FI : Cela fait trois ans successifs que vous montez sur le podium d’un championnat de France Élite. À qui avez-vous pensé lors du protocole de remise des médailles, en grimpant sur cette nouvelle marche ?
N. B. : On s’habitue vite ! Je suis heureuse, mais je n’espérais pas moins. À présent, je veux ma médaille en plein air sur 100 mètres.
FI : Qu’y a-t-il de différent, pour vous, pour votre coach, pour votre club, dans la façon d’aborder une grande compétition dans le contexte de la crise sanitaire ?
N. B. : À part qu’il faut effectuer un test covid avant chaque compétition, nous avons plutôt vécu la saison normalement.
FI : Le championnat de France Élite en salle 2021 passé, vers quel objectif vous tournez-vous à présent ?
N. B. : Sans trop vouloir m’avancer, je veux courir beaucoup plus vite sur 100 mètres, et la suite suivra naturellement.
FI : En parallèle de votre statut d’athlète, vous avez entamé une carrière de coach sportive. Comment se porte votre nouvelle activité ?
N. B. : Je suis coach depuis trois ans maintenant donc « entamé » n’est pas forcément le bon terme. Par contre, je suis en auto-entreprise depuis janvier 2020. La première phase de confinement m’a, je pense, ralenti dans ma progression. Mais au final, je rentre dans les objectifs que je m’étais fixée et tout va bien. Mais ce n’est pas fini !