La livraison de repas à domicile en plein expansion à Mayotte

Elles s’appellent Servi-in ou encore D-eat maoré. Ce sont des plateformes de livraison de repas à domicile qui veulent changer le quotidien des Mahorais. L’objectif est de permettre à chacun de manger à la maison comme s’il était au restaurant.

Vous connaissez probablement Just Eat, Uber Eats ou Deliveroo. À Mayotte, on vous présente Serv-in et D-eat maoré. Les plateformes de livraison de repas à domicile se multiplient sur l’île, à l’ère où plus personne n’a envie de perdre du temps dans les embouteillages pour aller chercher à manger. El-Anziz Saidi Yahaya est l’un des précurseurs de ce concept à Mayotte. Il crée son entreprise en 2013 à partir d’un simple constat. “À chaque fois qu’il y avait une concentration d’activité, il y avait toujours un brochetti à côté. Nous étions condamnés à manger ce qu’il y avait à côté de nous parce que nous ne pouvions pas nous faire livrer. J’en avais marre de manger des brochettes alors j’ai décidé de proposer ce service de livraison avec des plats de qualité.

En deux coups de cuillère à pot, il crée Serv-in. Aujourd’hui, la plateforme compte 33 restaurants qui proposent leurs menus sur le site et l’application. Le fondateur use de toutes les stratégies pour attirer le maximum de partenaires. “Nous laissons le choix au restaurateur. S’il n’a pas de livreur, nous lui en fournissons un ou plusieurs, et s’il en a, il peut tout de même utiliser notre site et notre application pour proposer ses plats. Nous sommes un canal de diffusion pour multiplier le nombre de ventes”, détaille El-Anziz Saidi Yahaya.

Actuellement, Serv-in se limite à Mamoudzou et ses alentours ainsi qu’à la Petite-Terre, par manque d’opportunités. “Nous ne pouvons pas couvrir des zones si le choix des restaurants n’est pas au rendez-vous. Pour ce trimestre 2021, nous voulions servir Combani mais à cause de la violence et de la Covid-19, cela n’a pas pu se concrétiser”, regrette le jeune homme. Mais ce n’est que partie remise, affirme-t-il. En attendant, il se concentre sur le marché qu’il connaît et cherche à perfectionner l’image de sa marque. Pour cela, la plateforme a besoin de plus de livreurs. Car même si elle propose un large choix de restaurants, les délais de livraison sont souvent trop longs. “C’est parce que nous n’arrivons pas à recruter des livreurs. En ce moment, nous en cherchons 10”, annonce l’entrepreneur. Tous les livreurs doivent avoir un statut d’auto-entrepreneur et être munis d’un scooter ou d’un vélo.

 

D-eat maoré, le nouveau qui veut faire la différence

 

La plateforme D-eat maoré n’est pas encore effective, mais son fondateur (qui souhaite rester anonyme) a déjà l’ambition de se démarquer des autres. Le site propose toujours un panel de restaurants et de livreurs pour assurer la mission de livraison, mais le gérant ne s’impose aucune limite géographique. “Dès le début, nous voulons être présents sur l’ensemble du territoire contrairement à nos concurrents qui se concentrent sur Mamoudzou et Petite-Terre.” Pour cela, les restaurateurs doivent répondre à l’appel. Il reste encore deux mois avant le lancement de D-eat maoré, mais il est primordial pour l’équipe de multiplier les partenariats. “Si nous avons seulement un restaurant dans le sud, ce sera compliqué de couvrir la zone. Nous cherchons des restaurants un peu partout mais surtout à M’Tsamboro, le grand Mamoudzou, à Dembéni, à Combani, à Chirongui et à Bandrélé”, précise le gérant. Selon lui, les restaurateurs ont tout intérêt à collaborer avec D-eat maoré puisqu’ils gagneront du temps et donc de l’argent. En effet, passer commande par téléphone ou sur place peut sembler long pour certains. Une situation qui irrite les plus impatients, et ces derniers finissent par aller ailleurs.

L’équipe de la nouvelle plateforme est consciente que le gain de temps peut être son atout principal. Elle met donc tous les moyens pour dépasser les concurrents. “Nous réduirons le temps de livraison et pour cela, nous aurons beaucoup de livreurs. Nous sommes en contact avec les CCAS qui peuvent nous mettre en relation avec les demandeurs d’emploi”, indique le gérant, qui est d’ailleurs toujours en phase de recrutement. Toute personne intéressée doit cependant avoir également le statut d’auto-entrepreneur et avoir un scooter ou un vélo. “À travers ce projet, je souhaite faire baisser le taux de chômage.

Enfin, si les autres plateformes ont des horaires plus ou moins restreints, D-eat maoré veut pouvoir proposer un service à ses clients tout au long de la journée. Mais la décision finale revient aux restaurants qui auront le choix de proposer ou pas des plats même lorsque les autres seront fermés. À vos fourneaux !

 

Pour postuler aux postes de livreurs vous pouvez contacter :

Serv-in : sur leur page Facebook Serv-in
D-eat maoré : par mail contact@d-eatmaore.com

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