Les aventures de l’agent 2K et de son ennemi juré Moilim reprennent de plus bel dans le troisième épisode de la série FBI Mayotte, diffusé le week-end dernier. Les réalisateurs, Naftal Dylan et Mass Youssoufa, ont vu les choses en grand avec un épisode de 20 minutes. Ils veulent désormais passer à l’étape supérieure et réaliser toute une saison, à condition que les financeurs soient au rendez-vous.
L’épisode 2 de FBI Mayotte avait tenu les fans de la série en haleine. L’agent 2K allait-il pouvoir éviter la bombe installée par son ennemi Moilim ? Les téléspectateurs ont la réponse dans le troisième épisode de la série. Comme à leur habitude, les réalisateurs Naftal Dylan et Mass Youssoufa, mettent leurs personnages dans tous les états. Entre peur, suspense, surprise, rire, action, on n’a pas le temps de s’ennuyer durant les 20 minutes qui composent l’épisode. 20 minutes, c’est le double de l’épisode précédent.
Après un tel succès, les réalisateurs ne pouvaient faire autrement. “On a reçu beaucoup d’encouragement, alors on voulait mettre la barre encore plus haut et faire un épisode plus long afin de montrer qu’à Mayotte aussi on a du talent et les compétences pour faire une série de qualité 100% made in Mayotte”, sourit Naftal Dylan. Mission réussie pour le jeune homme et son associé. FBI Mayotte n’a rien à envier aux séries policières diffusées sur les chaînes nationales. La qualité des images est indéniable. Le scénario, qui mêle le suspense, les scènes d’action, et l’humour, capte l’attention du spectateur de la première à la dernière minute.
Financer un projet d’une plus grande envergure
Naftal Dylan et Mass Youssoufa sont deux passionnés qui pourraient travailler sans compter les heures. Mais pour continuer à réaliser et produire des épisodes de qualité, il leur faut plus de moyens. “Je ne peux pas me concentrer sur un projet de cet ampleur sans financement. L’idéal est d’avoir un budget pour embaucher plus de techniciens et un scripte, pour nous soulager de certaines tâches. Ainsi, mon associé et moi pourrions vraiment nous concentrer sur la réalisation et le scénario”, souligne Naftal Dylan. Pour l’heure, tous ceux qui ont participé à la série, l’ont fait bénévolement. Cela implique forcément quelques difficultés de planning. “Tout le monde travaille à côté puisqu’ils ne sont pas payés. Alors on a dû tourner sur les temps libres de chacun. Coordonner les plannings était notre plus grosse difficulté”, affirme le réalisateur. Avec un financement, ce dernier pourra payer toute l’équipe de tournage et la mobiliser plus longtemps.
Les deux réalisateurs n’hésitent pas à toquer aux portes de ceux qui peuvent les aider à l’exemple du conseil départemental, de la direction des affaires culturelles, ou encore des chaînes de télévision. Ils ont reçu beaucoup de promesses mais “tant que ce n’est pas signé, on ne peut être sûr de rien”, se méfie Naftal Dylan. L’objectif est de réussir à financer une série de 10 épisodes de 30 minutes à chaque fois. Des fans ont proposé de mettre la main à la poche, mais le jeune homme refuse l’idée. “Ce n’est pas à eux de payer pour cela.”
Selon lui, les institutions territoriales ont tout intérêt à supporter son idée car à travers FBI Mayotte, il redore à sa façon l’image de l’île et en fait sa promotion. “On va mettre en avant notre culture, le tourisme, la gastronomie, etc. De plus, si ça aboutit, je vais créer de l’emploi pendant 6 à 7 mois, donc tout le monde sera gagnant.” Une chose est sûre, la série a déjà trouvé son public. En l’espace de 3 jours, le troisième épisode a comptabilisé près de 17.000 vues, seulement sur Instagram. Nul doute qu’elle ratissera large si elle est diffusée un jour à la télévision.