Une réunion de la commission des usagers du STM s’est tenue lundi après-midi dans une atmosphère tendue au conseil général. Le président Ahamed Attoumani Douchina, Zaïdou Tavanday et Saïd Omar Oili pas ne pas augmenter les tarifs de la barge, au vu de la situation déficitaire du STM (6,2 millions de CA, seulement 2,8 millions de recettes).
Le seul problème, c’est que les associations d’usagers ne veulent pas en entendre parler, notamment parce qu’ils craignent que les tarifs pratiqués dans les commerces en Petite Terre deviennent plus chers qu’en Grande Terre, en raison du coût du transport. Du moins, si les élus ne détaillent pas les mesures exactes visant à faire des économies ou à améliorer un service que tout le monde trouve défaillant : pas d’information en cas de problème, horaires non respectés, pas de comptabilité des passagers, trafic de tickets, aucun service à bord des barges, personnel pléthorique et inutile renchérissant fortement le service…
“Pendant longtemps, on a reproché à la grande distribution de pratiquer des prix abusifs sans critère précis. Aujourd’hui l’instance qui devrait montrer l’exemple, c’est-à-dire le conseil général, en fait de même avec la barge. Comment dire ensuite aux grandes surfaces de respecter des critères ? Il faut que l’on puisse savoir comment sont fixés les prix et quelles seront les mesures de rentabilité prises”, a indiqué Fahardine Mohamed de l’Ascoma.
Ali Hamid Aboubacar d’Oudaïlia haqui za wa Maore a pour sa part regretté l’absence de l’Etat dans cette commission. “Ailleurs, l’Etat verse des subventions pour aider la continuité territoriale, c’est lui qui est à l’origine de ce désordre !”, a-t-il lancé. Les représentants du Medef ont pour leur part demandé à ce que le service soit amélioré en cas de hausse des tarifs et que cette hausse soit moins soudaine. Le président Douchina a indiqué que les nouveaux tarifs seront adoptés le 30 novembre en session plénière. Les associations ont exprimé leur mécontentement puisque le tarif proposé reste à 1 € pour les piétons, en revanche celui des camions ne devrait plus être de 300 €, mais aux alentours de 200 € (contre 150 € aujourd’hui).
F.S.
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