Littoral de Mayotte : Kyrielle de plaisirs à loisirs entre plages et lagon

Pour mettre à l’honneur ses richesses et les faire découvrir au plus grand nombre, l’Office du tourisme du Centre Ouest organisait un éco-tour le dimanche 22 novembre. Agriculture, tradition, littoral… Toute la semaine, Thomas Lévy vous plonge dans les trésors cachés de cette partie du territoire. Carnet de route d’un habitant séduit. 

Les arrivants qui parlent de brochettes de bœuf et de mabawas concernant la gastronomie à Mayotte ne savent définitivement pas ce qu’ils ratent ! Nous les laissons parler, en espérant qu’un jour, ils découvrent au hasard une vraie dégustation locale à l’occasion d’un mariage ou d’un foutari pour parler en connaissance de cause. Sambos mataba, trondro (bigorneaux) en sauce, poissons combava, subtiles différences entre le romasava malgache et celui local… Un univers encore à explorer pour les gourmands ! À la suite d’un voulé aussi simple en apparence que délicieux, nous voici transportés de la plage vers le lagon avec Happy Divers, logés depuis deux ans sur la plage de Milha, juste avant Ambato.

L’occasion rêvée de profiter de la tranquillité offerte sur la plage de Mutsumbatsu. Là où tout n’est qu’ordre, beauté, luxe, calme et volupté… Mais sans savoir qu’à quelques brasses du sable se trouve l’un des plus beaux spots de Mayotte ! Ackem, directeur de l’Office du tourisme du Centre Ouest, et deux élus présents ce jour-là s’y aventurent. Éric, l’un des trois skeepers, explique que Mayotte est plus ancienne que La Réunion. « C’est pourquoi après l’éruption initiale du volcan, cette île a eu plus de temps pour absorber complètement le basalte et produire ces platiers magnifiques. » Dans la clarté des eaux, mille poissons, poulpes ou murènes filent jusqu’au port de Longoni, où était implantée une entreprise de pisciculture. Pas sûr que les ports de Marseille ou du Havre puissent en dire autant !

Des touristes ? Peu. Beaucoup de Mzungus locaux, à l’instar des salariés du centre hospitalier, des enseignants, des militaires et autres employés de la fonction publique. Mais aussi quelques Mahorais, âgés de 20 à 40 ans, souvent issus de parents liés à la mer, qui viennent voir de leurs propres yeux cette lumière qu’ils ont vu dans ceux de leurs aïeux. Éric les appelle les « ambassadeurs du lagon », car revenus sur la terre ferme. Ce sont les premiers à diffuser autour d’eux cette richesse incomparable et cette conscience qui s’impose d’elle-même. Amis de la plage : autant que le terroir local ou la mosquée de Tsingoni, cette découverte vaut aussi tout l’or de l’île !

 

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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