À la découverte des sites de Mtsoumbatsou à l’ouest de Mayotte

L’association Jardin de M’tsangamouji, en partenariat avec l’office du tourisme de la communauté des communes du Centre-Ouest ont organisé une journée dé-couverte le samedi 12 septembre des sites de Mtsoumbatsou à l’ouest de l’île. Plages paradisiaques, grotte cachée, ancienne mosquée, ce lieu a encore gardé toute sa splendeur. Une quarantaine de personnes ont répondu présent.

Il existe encore des endroits sur notre île aux parfums méconnus par le grand public. À l’image des sites de Mtsoumbatsou, situés à quelques minutes de Mliha. Au XXème siècle, cet endroit était un village habité à part entière. Aujourd’hui, il ne reste que quelques traces de l’activité humaine d’autrefois. L’association Jardin de M’tsanga-mouji souhaite que des endroits comme celui-ci soient connus de tous, mais pas à n’importe quel prix. L’ancien village de Mtsoumbatsou a encore préservé sa beauté à l’état brut, et il est important qu’il en demeure ainsi. Le développement du tourisme pourrait dénaturer sa beauté. Il est donc nécessaire de faire appel aux professionnels qui sauront aider les touristes tout en préservant le charme du site.

Une quarantaine de personnes s’est retrouvée à 10h devant le gîte de Mliha. Enfants comme adultes, tous sont impatients et curieux de découvrir la beauté des sites de Mtsoumbatsou. Une grande partie d’entre eux vont découvrir les paysages exception-nels de cet ancien village, ainsi que son histoire.

Le parcours commence par une marche d’une dizaine de minutes. Ce laps de temps est suffisant pour puiser une bonne partie de l’énergie des randonneurs. Ils doivent alter-ner entre les montées exiguës et les descentes glissante.

Le premier arrêt se fait devant ce puits asséché qui a servi au XXème siècle. Les en-fants sont impressionnés. À moins d’un mètre se trouve du béton en forme de rec-tangle. Selon les guides, il faisait office de laverie. Ceci expliquerait sa proximité avec le puits.

Quelques pas plus loin, des arbres cachent les vestiges d’une ancienne mosquée datant du début du XXème siècle. Elle a été entièrement construite avec le sable de plage et des coraux. Ces derniers étaient chauffés puis mélangés au sable pour créer le ciment de l’époque. Une construction qui serait impossible de nos jours, à l’heure de la préser-vation du lagon.

La beauté à l’état sauvage du site de Mtsoumbatsou, n’est pas épargnée par l’activité humaine. La visite guidée est perturbée par des bruits de tronçonneuses. Il s’agit en ré-alité d’un groupe d’hommes qui s’acharnent à couper des dizaines d’arbres “pour un projet”. Les visiteurs indignés par un tel acte, poursuivent leur chemin non sans quelques remarques.

La ballade se poursuit et non loin de l’ancienne mosquée nous découvrons une vue à couper le souffle. Du sable blanc, quelques rochers et 3 nuances de bleu de mer s’éten-dent devant nous. Contrairement à certaines plages de Mayotte où les déchets traînent au bord de la mer, sur celle-ci, seuls les coquillages sont rois. Les randonneurs sont sous le charme.

L’isolement de cette plage est une aubaine pour les braconniers qui sévissent en toute tranquillité. Des carcasses d’une tortue dépecée sont cachées dans un coin de la plage. Une cruauté qui se répète selon le président de l’office du tourisme de la communauté des communes du Centre-Ouest. Il redoute le pire et prend l’exemple de l’île de La Ré-union. Il y a 100 ans, on pouvait y observer des tortues partout sur le littoral. Au-jourd’hui, il n’en existe qu’en élevage hautement surveillé.

Les marcheurs se mettent à nouveau en route. Cette fois-ci, les descentes sont un peu longues. Un petit garçon glisse mais se relève très rapidement.

Le chemin broussailleux mène à une autre plage appelée “Les Seychelles”. Elle porte bien son nom puisque l’endroit fait penser aux plages paradisiaques de nos voisins Seychellois. Le sable est plus blanc que la première plage, la mer est bleue turquoise. Difficile d’y résister.

Les marcheurs continuent leur découverte jusqu’à la grotte de Mtsoumbatsou. Ce mo-ment était très attendu. La fatigue est rapidement oubliée. Pas d’ours en vue, seulement des rochers gigantesques qui s’empilent. Les plus courageux s’aventurent à les escala-der pour arriver au sommet. D’autres se mettent dans la peau de Tarzan et grimpent sur les lianes.

La découverte se termine autour d’un repas bien mérité sur la plage. Les aventuriers émerveillés, assurent tous qu’ils reviendront.

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