Jean-Mi, la nouvelle marque de café mahorais haut de gamme

6h04, Nourdine Hakim gare un instant sa bécane, enlève sa veste de motard et nous éclaire sur « Jean-Mi », la marque de café qui n’a rien à envier aux plus grands torréfacteurs. Issu de l’industrie de l’automobile, cet homme de challenge se donne le défi de vivre de sa passion pour le café. 

En 2011, Nourdine Hakim lance le label régional Green Fish : « L’idée est de développer les valeurs traditionnelles, d’offrir des recettes et une agriculture à l’ancienne à base d’engrais naturels. » C’est là toute la différence avec ce qui est commercialisé à Mayotte. « J’ai appris à torréfier le café avec les commerçants malgaches », poursuit-il. L’entrepreneur s’est implanté chez ses ancêtres dans le nord de Madagascar pour travailler son produit et ensuite l’acheminer vers le territoire. C’est un projet d’échange en marge de la coopération entre les deux iles. Ceci-dit, l’agriculteur est en train de lancer une plantation sur la terre de Coconi. Selon lui, cette initiative répond aussi aux besoins alimentaires des Mahorais, qui vivent principalement de l’export.

Le café est d’ores et déjà disponible sur l’île, vendu à faible quantité dans les enseignes Madora et chez Délices de Mayotte sur la place Mariage. Le prix de base se situe entre 5 et 6 euros sous la forme moulue et en grain. Pour le moment, le Magasin Green Fish, basé à M’Tsapéré sert de dépôts « le temps de développer le réseau de distribution qui pourrait s’étendre jusqu’en métropole et en Belgique », prévient Nourdine Hakim. Dès lors, le torréfacteur ambitionne, à court terme, de tripler le volume de production et d’importer 500 kilos de café tout cela avec un budget de 30.000 euros, « ce qui est largement suffisant », se réjouit-il. 

Toute une histoire se cache derrière « Jean-Mi » 

C’est avec fierté que Nourdine Hakim décide de labeliser le produit « Jean-Mi ». En effet, toute une histoire se cache derrière cette appellation. « Tout d’abord, c’est en hommage à un vieil ami du même prénom qui m’a poussé à concrétiser ce projet », rapporte-t-il. Mais c’est surtout l’histoire du « robusta » que ce passionné cultive. Ce café, qu’il confectionne et qu’il affectionne, « est d’origine malgaches mais a été créée par la France », rappelle-t-il. « L’objectif est de réveiller notre mémoire culinaire, car cela fait partie de notre histoire. » En outre, Nourdine Hakim insiste sur « la transmission de la mémoire collective ». « J’aurais pu l’appeler Hakim ou Saïd, mais j’ai choisi « Jean-Mi » pour rappeler la French Touch. C’est un produit de qualité qui renvoie l’image de la France », s’amuse le patron de Green Fish.

 

 

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