{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis votre arrivée à Mayotte, qu’est-ce qui a retenu votre attention dans le patrimoine mahorais. Quels sont les sites que vous comptez visiter ?

M. le préfet : Depuis que je suis arrivé, cela fait un peu plus d’un mois maintenant, j’ai découvert un patrimoine qui n’est pas que culturel, mais aussi naturel. Que ce soit le lagon ou le patrimoine de Petite et Grande Terre, il est exceptionnel. Vous avez une île magnifique, chacun doit en prendre conscience. On doit travailler ensemble pour la développer et la protéger pour la transmettre aux générations futures.

 

Mayotte dispose de nombreuses ressources qui ne sont ni mises en valeur ni protégées. Quelles solutions préconisez-vous pour sauver ce témoignage de notre histoire ?

M. le préfet : Pour sauvez ce patrimoine qui est encore exceptionnel, tout en restant fragile, il faut d’abord provoquer une prise de conscience de l’ensemble des générations qui vivent sur cette île. J’ai assisté à une rencontre avec la Fedar, la Fédération des associations rurales, et j’ai pu constater que de nombreux jeunes s’intéressaient à ces questions de patrimoine culturel et naturel. Il faut mettre en place des actions de protection des monuments historiques. Sans oublier la protection du lagon. Il y a actuellement un projet sur la création d’un parc marin sur l’ensemble du lagon et au-delà.

 

En Métropole et dans le reste de l’Outremer les Journées du patrimoine riment avec musées, quand est-ce que Mayotte pourrait espérer avoir son premier musée ?

M. le préfet : Il y a des projets pour la création d’un musée mais je n’en ai pas encore pris connaissance depuis mon arrivée. Mais c’est à voir avec le conseil général. Il y a déjà un ou deux petits musées, l’idée serait de profiter des magnifiques bâtiments qui existent déjà pour implanter un musée. Dans ce domaine, nous en sommes au tout début, mais il y a des potentialités importantes à ce niveau-là.

 

Propos recueillis par Alloui

Pour Radio Est (Bandrélé), sur 90.2 FM