Depuis le confinement général le 7 mars dernier, le football est à l’arrêt à Mayotte, après seulement deux journées de championnat entamées. Cette interruption s’éternise du côté de la ligue de football mahoraise, les clubs, les joueurs et les supporters. Surtout que nos homologues réunionnais foulent le rectangle vert depuis le 19 juillet et s’assure la participation à la Coupe de France.
Une saison plus que jamais indécise. « J’ai un peu d’espoir pour le championnat mais pas pour la Coupe de France », déclare Mohamed Boinariziki, président de la LMF (ligue mahoraise de football). Les avis sont partagés au sein des écuries de l’élite mahoraise concernant cette coupe nationale. « L’incompréhension règne étant donné que c’est la FFF qui finance à 100% la prise en charge de l’équipe représentante », adresse Dajdid Abdourraquib, le président du football club de M’tsapéré. Le dirigeant propose alors à la LMF de trancher : « Il ne s’agit pas nécessairement d’envoyer le FCM participé à cette fête. C’est un devoir moral de prendre cette décision car en tant qu’amateur de football, c’est une compétition populaire qui passionne les sportifs mahorais. » D’après le patron du FCM, le président de la fédération française de football aurait émis le souhait de vouloir faire participer les équipes d’Outre-mer en particulier.
Leader des Diables noirs de Combani, Ibrahima Ambdoulhanyou est quant à lui mitigé : « Ce ne serait pas sérieux de participer… Mais si l’occasion se présente, je ne la refuserai pas car nous risquerons une amende pour avoir déclaré forfait. » Selon lui, la saison devrait être annulée. « La Coupe de France je peux le concevoir, mais pas la reprise du championnat. » De son côté, le président des Jumeaux de M’zouazia, Mohamed Kamal Eddine est catégorique. « Il ne faut pas se leurrer. Dans l’état actuel des choses, il est physiquement et techniquement impossible d’être en forme pour y participer dans les meilleures conditions. Le délai est trop court. Nous y allons pour gagner, là c’est du bricolage, je n’aime pas ça. », assène-t-il. « Je préfère protéger mes joueurs même s’ils préfèrent être de la partie. Je pense que la ligue ferait mieux de n’envoyer aucune équipe », poursuit le champion en titre de la régionale 1.
« Ce sont les autorités sanitaires qui ont le dernier mot »
Le président de la LFM tient à clarifier la situation. « La Fédération a enlevé deux équipes de la métropole pour permettre à Mayotte et la Guyane de participer à cette édition, mais il faut qu’il puisse y avoir une compétition afin de déterminer un vainqueur ». Une première hypothèse suggère de prendre les 8 dernières équipes de l’édition précédente pour les confronter mais celle-ci a rapidement été balayée d’un revers de la main par la délégation.
Pour tenter de calmer les esprits, Mohamed Boinariziki soutient que la LMF n’a pas le pouvoir de donner son aval. « Je souhaite la reprise de la compétition, mais nous sommes toujours en état d’urgence jusqu’au 31 octobre. Ce sont les autorités sanitaires qui ont le dernier mot », affirme-t-il. Une réunion en visio-conférence est prévue la semaine prochaine avec le comité exécutif de la FFF (fédération française de football) afin d’évaluer la situation car « une décision doit être prise au plus tard le 15 septembre » sinon « Mayotte sera désignée forfait », lâche-t-il. Toujours est-il que « la décision ne revient ni à moi, ni au président de la FFF mais aux autorités sanitaires », insiste le responsable de la ligue mahoraise. Néanmoins, il conseille vivement aux équipes « d’être à jour sur leurs licences et l’aspect administratif au cas où la saison reprendrait ».
Quelques équipes, telles que USC Poroani Antéou ou le FC Choungui, s’entraînent de nouveau depuis quelques semaines, si bien que des rencontres clandestines s’organisent entre elles. Une forte envie de retrouver la compétition qui poussent les joueurs à prendre des risques. La ligue se dédouane de cette initiative. « Ça n’engage qu’eux ! Nous ne sommes pas au courant », fustige le président de la LMF. Celui-ci déplore ces actions et impute la responsabilité aux dirigeants des clubs.Depuis le confinement général le 7 mars dernier, le football est à l’arrêt à Mayotte, après seulement deux journées de championnat entamées. Cette interruption s’éternise du côté de la ligue de football mahoraise, les clubs, les joueurs et les supporters. Surtout que nos homologues réunionnais foulent le rectangle vert depuis le 19 juillet et s’assure la participation à la Coupe de France.
Une saison plus que jamais indécise. « J’ai un peu d’espoir pour le championnat mais pas pour la Coupe de France », déclare Mohamed Boinariziki, président de la LMF (ligue mahoraise de football). Les avis sont partagés au sein des écuries de l’élite mahoraise concernant cette coupe nationale. « L’incompréhension règne étant donné que c’est la FFF qui finance à 100% la prise en charge de l’équipe représentante », adresse Dajdid Abdourraquib, le président du football club de M’tsapéré. Le dirigeant propose alors à la LMF de trancher : « Il ne s’agit pas nécessairement d’envoyer le FCM participé à cette fête. C’est un devoir moral de prendre cette décision car en tant qu’amateur de football, c’est une compétition populaire qui passionne les sportifs mahorais. » D’après le patron du FCM, le président de la fédération française de football aurait émis le souhait de vouloir faire participer les équipes d’Outre-mer en particulier.
Leader des Diables noirs de Combani, Ibrahima Ambdoulhanyou est quant à lui mitigé : « Ce ne serait pas sérieux de participer… Mais si l’occasion se présente, je ne la refuserai pas car nous risquerons une amende pour avoir déclaré forfait. » Selon lui, la saison devrait être annulée. « La Coupe de France je peux le concevoir, mais pas la reprise du championnat. » De son côté, le président des Jumeaux de M’zouazia, Mohamed Kamal Eddine est catégorique. « Il ne faut pas se leurrer. Dans l’état actuel des choses, il est physiquement et techniquement impossible d’être en forme pour y participer dans les meilleures conditions. Le délai est trop court. Nous y allons pour gagner, là c’est du bricolage, je n’aime pas ça. », assène-t-il. « Je préfère protéger mes joueurs même s’ils préfèrent être de la partie. Je pense que la ligue ferait mieux de n’envoyer aucune équipe », poursuit le champion en titre de la régionale 1.
« Ce sont les autorités sanitaires qui ont le dernier mot »
Le président de la LFM tient à clarifier la situation. « La Fédération a enlevé deux équipes de la métropole pour permettre à Mayotte et la Guyane de participer à cette édition, mais il faut qu’il puisse y avoir une compétition afin de déterminer un vainqueur ». Une première hypothèse suggère de prendre les 8 dernières équipes de l’édition précédente pour les confronter mais celle-ci a rapidement été balayée d’un revers de la main par la délégation.
Pour tenter de calmer les esprits, Mohamed Boinariziki soutient que la LMF n’a pas le pouvoir de donner son aval. « Je souhaite la reprise de la compétition, mais nous sommes toujours en état d’urgence jusqu’au 31 octobre. Ce sont les autorités sanitaires qui ont le dernier mot », affirme-t-il. Une réunion en visio-conférence est prévue la semaine prochaine avec le comité exécutif de la FFF (fédération française de football) afin d’évaluer la situation car « une décision doit être prise au plus tard le 15 septembre » sinon « Mayotte sera désignée forfait », lâche-t-il. Toujours est-il que « la décision ne revient ni à moi, ni au président de la FFF mais aux autorités sanitaires », insiste le responsable de la ligue mahoraise. Néanmoins, il conseille vivement aux équipes « d’être à jour sur leurs licences et l’aspect administratif au cas où la saison reprendrait ».
Quelques équipes, telles que USC Poroani Antéou ou le FC Choungui, s’entraînent de nouveau depuis quelques semaines, si bien que des rencontres clandestines s’organisent entre elles. Une forte envie de retrouver la compétition qui poussent les joueurs à prendre des risques. La ligue se dédouane de cette initiative. « Ça n’engage qu’eux ! Nous ne sommes pas au courant », fustige le président de la LMF. Celui-ci déplore ces actions et impute la responsabilité aux dirigeants des clubs.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.