Dans une lettre envoyée au préfet, Soulaïmana Noussoura, le président de l'union départementale de Mayotte de la CFE-CGC, revient sur les décrets relatifs à l'intégration des agents locaux dans les trois fonctions publiques de droit commun. Il s'étonne tout d'abord que les fonctionnaires de cat. A et B doivent passer un examen professionnel, alors qu'"ils devaient intégrer leur cadre d'emploi sur liste d'aptitude". Concernant les agents et ouvriers territoriaux, "leur nomination se fait sur la base du salaire net perçu alors que dans le droit commun, le classement se fait échelon pour échelon pour les titulaires et 3/4 de l'ancienneté pour les non-titulaires". En outre, ces agents ne seront pas affiliés à la CNRACL (Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales).

Avec les autres syndicats confédérés représentés à Mayotte, la CFE-CGC constate que rien n'a été prévu pour la retraite, c'est-à-dire la prise en compte sous forme globale des cotisations pour toute la carrière, ni pour l'ancienneté, l'alignement de la protection sociale et l'indexation des salaires. Des sujets qui "devraient faire l'objet d'un débat au niveau parisien entre l'administration centrale et les confédérations syndicales". La CFE-CGCla RAEP (reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle), d'engager la consultation particulière sur les intégrations avec le vice-rectorat et le CHM, et de mener un travail d'explication et de pédagogie au niveau des collectivités locales de Mayotte et des fonctions publiques au travers d'échanges clairs et suivis d'effet entre les directions administratives et les organisations syndicales".