{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est sur la bande sonore rythmée et grandiloquente du film Gladiator de Ridley Scott et des coups de gongs que les 5 clubs présents pour la journée Samouraï ont fait leur entrée sur le tatami posé sur la scène de l’AJP. Bien exposé au soleil et après un salut général, chaque club a pu démontrer son savoir-faire.
C’est le Taekwondo club de Mayotte basé à Sada qui a ouvert le bal. Les tous petits ont pu effectuer des mouvements de base (coups de poings et coups de pieds), avant que les plus grands exécutent des enchaînements plus complexes. Mais ce sont les destructions de planchettes en bois qui ont le plus ravi les spectateurs. Il faut dire qu’il n’y avait rien de tel pour rappeler des scènes de films de Bruce Lee, l’homme qui a popularisé le genre dans le monde entier.
LE JCA de Pamandzi, autre club de taekwondo, a lui aussi fait défiler ses élèves qui ont fait apprécier leur souplesse en frappant des pièces de cuir au pied à une hauteur respectable. Ensuite, ce sont les rythmes brésiliens apportés par le Mayotte capoeira arte negra de Tsingoni qui ont fait danser les spectateurs de l’AJP. Contrairement aux autres martiaux présents, la capoeira est exécutée en musique et les chorégraphies mêlent danse et combat simulé. Née dans les champs de canne brésiliens, la capoeira était une manière de se défouler pour les esclaves emmenés depuis l’Afrique, tout en bravant l’interdiction de se battre. Tête renversée, saltos, balancement des jambes, tout est réalisé avec légèreté et puissance physique.
Un combat au ralenti à la Matrix
Puissance physique, c’est aussi l’impression dégagée par les katas du Lazaré club karaté shotokan de Combani. Bien que chorégraphiée et ne portant donc pas les coups, la démonstration a impressionné par la conviction des karatékas. Ainsi, l’un d’entre eux a simulé une agression à l’arme blanche, vite déjouée par la dextérité et l’habileté de son adversaire. Enfin, les hôtes de la manifestation ont fini par des combats où judo et jujitsu étaient mêlés.
Maître Salimou Madi Sidi a mené ses troupes en faisant des sauts spectaculaires et autres planchettes japonaises. Le spectacle s’est achevé en soirée par un combat au ralenti exécuté par deux jumeaux sur de la musique new age. Une façon de pouvoir mémoriser les mouvements entrevus auparavant, même si dans la pratique cela est plus difficile pour les judokas.
La manifestation s’est déroulée sans accroc. Les mamans, après avoir couru, ont tenu la buvette et le coin restauration. Pour maître M’madi Ahamada du Lazaré karaté shotokan, la journée Samouraï a été une réussite.
“Notre activité est bénévole et nous avons des adhérents de 6 à 60 ans. Comme il y a peu de publicité sur les arts martiaux, c’était une très bonne idée de nous rassembler ici. Chacun évolue dans son coin, là on se rencontre. Grâce à cette journée, on a pu faire connaissance avec un prof de karaté qui a effectué une démonstration avec nous. Maintenant, on sait qu’il y a des clubs partout sur l’île, il va s’agir pour nous de faire découvrir et attirer des pratiquants vers les arts martiaux.” Ce ne sont pas les clubs présents à Pamandzi qui s’en plaindront.
Faïd Souhaïli
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