{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}ambiance était au rendez-vous ce samedi à Musicale Plage. Sur le terrain de jeu, des hommes et des femmes. Ils ont entre 16 et 56 ans, ils sont professeurs, infirmiers, étudiants… Leurs seul point en commun… le rugby. 8 équipes seulement sont présentes sur les 12 attendues, mais l'ambiance et l'esprit de compétition sont bien là. "On est dernier pour le moment, mais bon c'est un peu normal, on a joué contre des vieux et des équipes qui comptaient plusieurs licenciés de rugby, nous en avons que deux", se plaint ce jeune de l'équipe de l'OMJS de Bandrélé.

Comme de nombreux autres participants, il est venu participer au tournoi en amateur, pour découvrir ce sport. "Nous sommes un groupe d'infirmiers, on a jamais joué au rugby et on a décidé d'y aller comme ca, pour l'ambiance", raconte un autre participant de l'équipe Vole vole. Ils finiront bon derniers mais qu'importe, ils ont réussi à avoir la coupe de l'équipe la plus sympathique.

Jeu au pied interdit, plaquage interdit, pour attirer plus de monde et promouvoir ce sport qui a encore du mal à trouver ses marques, sur le sable, les règles ont été simplifiées et les risques limités.

Mais ici les filles n'ont pas froid aux yeux. "C'est dangereux, surtout quand on te fait un plaquage. Mais j'aime les jeux dangereux. Il ne faut pas avoir peur. Quand tu as la balle tu fonces tout droit." Du haut de ses 16 ans, Asma est la benjamine du tournoi. Elle reconnait malgré tout quelques difficultés pour s'imposer sur le terrain. "Les garçons ne te font pas confiance. Ils te font la passe et tu dois repasser le ballon au plus vite. Bon il faut dire que j'ai un peu oublié les règles du jeu."

Peu contraignant en ce qui concerne l'organisation, le beach rugby offre de nombreuses facilités que n'a pas le rugby : pas besoin de réserver de stade, toutes les plages mahoraises offrent un excellent terrain de jeu. Autre atout important pour les clubs, l'organisation de ces tournois offre la possibilité de renflouer les caisses avec les bénéfices récupérés. Mais c'est avant tout pour la promotion d'un sport encore peu implanté sur l'île que la ligue encourage ce genre d'initiative. C'est ce qu'explique Julien Blazy, membre du comité régional de rugby.

"La saison de rugby ne dure que pendant une partie de l'année. De fin avril jusqu'au mois de ramadan, c'est la saison morte. On essaie d'organiser des événements pour éviter de perdre des effectifs." Actuellement, le comité régional de rugby Mayotte comptabilise 1.085 licenciés et sur les neuf clubs, seuls trois ont des équipes féminines. Une donne que les responsables essaient d'inverser en mettant ce sport à la portée des femmes.

Mais qu'en pensent les expertes ? "C'est épuisant ! On s'enfonce dans le sable, le sol est beaucoup plus lourd que sur le gazon et il n'y a pas d'arrêt de jeu. Mais on s'amuse vraiment", estiment les "rugbywomen" du Rugby club de Bouéni.

Le tournoi s'est achevé sur une victoire de l'équipe des Poissons volants qui l'a emporté sur un score de 4 à 0 sur les Beach Gees. Les prochains tournois auront lieu le 13 juin au Faré à Dzaoudzi et le 27 juin à Bouéni.

 

 


 

Classement final

  • Poissons volants
  • Beach Gees
  • Bouéni
  • Bi-couleur
  • Bandrélé OMJS
  • Red Bull
  • Vieilles gloires
  • Vole vole