L'Assemblée nationale a adopté, jeudi 9 avril au soir, après quatre jours de débats, le projet de loi de développement économique de l'Outre-mer, qui avait déjà été examiné par le Sénat. Un vote qui survient quelques jours avant le début des ateliers locaux des Etats généraux de l'Outremer convoqués par Nicolas Sarkozy. Les députés UMP ont voté pour le projet et les députés de gauche se sont abstenus, à l'exception des deux députées guyanaises Christiane Taubira et Chantal Berthelot, qui ont voté contre, pour protester contre le schéma minier en Guyane élaboré par le gouvernement. Parmi les derniers amendements adoptés par les députés figure une disposition permettant le mariage à des étrangers dans les collectivités d'outre-mer, notamment en Polynésie, en en Nouvelle-Calédonie, même s'ils n'y restent pas un mois, par dérogation au code civil. Après avoir tergiversé, le secrétaire d'Etat à l'Outremer Yves Jégo a donné également un avis favorable à un amendement déposé par trois élus de gauche (Serge Letchimy, Victorin Lurel et Jeanny Marc) indiquant que "les langues créoles font partie du patrimoine national".
Les députés ont longuement discuté de l'une des dispositions les plus controversées du projet de loi, qui bascule vers le logement social la défiscalisation en matière de logement (avantages fiscaux aux investisseurs achetant ou construisant des logements outre-mer destinés à la location). Ils ont adopté un amendement stipulant que "la ligne budgétaire unique" (crédits budgétaires, 209 millions d'euros en 2009) "reste le socle du financement du logement social dans les départements d'Outremer, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Pierre-et- Miquelon".
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