Accompagnée par Pascal Prache, sous-directeur de la magistrature, Janine Kister, sous-directrice des greffes et Sophie Galy-Dejean, chef de département chargée des nominations des magistrats Outremer, Dominique Lottin a voulu lancé un signal fort à la population. En plus de la nomination récente des deux magistrats d'expérience que sont M. Dupas au parquet et Mme Tomasini en tant que nouvelle présidente de la Crec, Mme Lottin a annoncé qu'elle effectuera dès son retour un appel à candidatures pour créer un second poste au siège.

Elle s'est également engagée à remplacer au plus vite une greffière en partance et à créer deux postes d'assistants de justice supplémentaires. Pour encadrer les 39 rapporteurs dans les communes, un secrétaire général de la Crec va également être nommé pour "donner un souffle nouveau et un rythme à la hauteur des attentes des Mahorais".

Le logiciel informatique sera renforcé par deux modules supplémentaires pour accélérer la transcription des actes une fois la décision de la Crec prise. Mme Lottin a également évoqué la possibilité de louer des locaux supplémentaires pour améliorer les conditions de travail des rapporteurs. Un audit vient d'être lancé par la préfecture pour évaluer les stocks de dossiers en attente. Selon le vice-procureur Thomas Michaud, il y aurait environ 15.000 dossiers en stock actuellement. La représentante du ministère souhaite que la procédure soit simplifiée avec des règles assouplies, et qu'il y ait davantage de travail en commun entre les magistrats et les rapporteurs.

Les audiences de la Crec devraient se tenir beaucoup plus régulièrement, avec un nombre plus important de dossiers, pour que les demandes en cours et les nouvelles soient traitées dans des délais qui ne soient plus "inacceptables". Mme Lottin, nommée au mois de juillet dernier et qui affirme avoir été rapidement informée de la situation par le procureur du TSA Marc Brisset-Foucault, a reconnu que la vacance de poste à la présidence de la Crec a provoqué une certaine démobilisation de personnel.

La Crec doit normalement cesser d'exister en 2011. D'après Thomas Michaud, si elle retrouve le rythme de 10.000 dossiers par an comme en 2006, elle devrait pouvoir finir son travail à temps. Dans le cas contraire, sa durée de vie sera prolongée.

 

Julien Perrot