{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} l'instar de tous les territoires ultramarins français, Mayotte est inscrite dans le dispositif "100 chantiers pour l'Outremer", financé par le FEI. Comme nous l'écrivions la semaine dernière, la quasi-totalité des projets soumis au gouvernement par le Smiam, le Siaem et le CG a été validée. Une satisfaction pour M. Peyrel, secrétaire général de la préfecture, qui a profité de l'occasion pour rappeler que ces crédits s'inscrivaient en sus de ceux prévus par le Contrat de projet 2008-2014. Il a également indiqué que d'autres fonds pourraient être débloqués en fin d'exercice pour de nouveaux investissements structurants, sous condition que ces sept premiers chantiers soient impulsés en cours d'année, livrés avant la fin de l'année 2010, et que les collectivités prennent part à leur financement à hauteur de 25%.

En l'espèce, il s'agit de l'aménagement et de la remise aux normes des écoles de Mayotte (opérations pour lesquelles l'État à ouvert 3,72 M€ de crédit); l'assainissement d'habitations, notamment dans les quartiers de Mamoudzou et Koungou pour 2,2M€; l'aménagement des plages de Bandrélé (musicale plage), de Chiconi (Sohoa), de Dzaoudzi-Labattoir (Moya), de M'tsangamouji (Tanaraki) et de la construction d'un ponton de plaisance à Hagnoundrou (commune de Bouéni). Des équipements touristiques financés à hauteur de 2,7 M€ par l'État.

Enfin, 5 M€ seront impartis à la réfection des routes nationales 1 et 2, et l'opération de résorption de l'habitat insalubre (RHI) de Chiconi hérite d'un complément de financement d'un peu plus d'un million d'euros.

L'État solde ses comptes avec le CG

D'autre part, la tranche financière portant sur l'exercice 2009 du 14ème Contrat de projet Etat Collectivité vient d'être libérée (22,5 M€, contre 27 en 2008). M. Peyrel a expliqué que les domaines concernés par "l'effort financier" sont le logement social, l'assainissement, la gestion des déchets, l'agriculture et la pêche. " Dans ce type d'opérations, le conseil général avance les fonds et l'Etat le rembourse. Entre le 28 mars 2008, date de la signature du Contrat de projet, et la fin de l'année 2008, des opérations ont été lancées pour un montant total de 38 M€, sur lesquels l'Etat a déjà payé des investissements pour un montant de 27 M€", a déclaré M. Peyrel.

Ce procédé a été au cœur d'une querelle de clochers entre la préfecture et le CG et le montant de ce que l'on appelle improprement la dette. Il s'agit plus du remboursement de la somme contractuelle due par l'Etat à la Collectivité, différent selon les partis. Pour la préfecture, "la dette serait de 21,6 M€, alors que le leader de l'opposition et ancien président du CG avance un montant de près de 90 M€.

Quoi qu'il en soit, la préfecture, conformément à l'engagement pris par M. Jégo lors de sa dernière visite, s'est dite prête à s'acquitter auprès du conseil général de la somme de 21,6 M€, ce qui correspond, pour elle, au total des factures dues et justifiées de l'ensemble des sommes contractuelles.

Elle souligne par ailleurs qu'elle a payé, depuis vendredi, 12,6 M€ au titre du complément de financement pour le port de Longoni, et prévient qu'elle ne versera le solde des sommes dues au titre du marché de Mamoudzou (3,8 M€) qu'une fois que l'édifice sera livré et qu'un accord sera trouvé sur ses modalités de gestion. Enfin, les frais engagés par le CG pour l'extension de la maison d'arrêt de Majicavo (2,1 M€) devraient lui être remboursés par le ministère de la Justice avant la fin de l'année 2009.