Depuis lundi et jusqu’au 22 septembre, la Direction de l’Environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Mayotte réalise, en coopération avec le bureau d’études Synthèses, une enquête de circulation routière (origine/destination) à dix-sept endroits différents sur le territoire. Son coût est estimé à 60 000 euros.
Dix jours pour comprendre la circulation mahoraise. Depuis lundi et jusqu’au vendredi 22 septembre prochain, la Direction de l’Environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Mayotte, avec l’aide matérielle et humaine du bureau d’études Synthèses, effectue une enquête de circulation routière sur l’origine et la destination des automobilistes sur le territoire. À Mayotte, le transport intérieur s’organise notamment autour de Mamoudzou et ses environs, principal pôle économique du 101ème département français. Tous les jours, des milliers d’habitants parcourent des kilomètres jusqu’à la « capitale » – Mamoudzou – pour leur travail, leurs études, leurs courses ou encore leurs démarches administratives. Pourtant, nul besoin d’être un expert pour constater que les moyens de déplacements à Mayotte sont limités : les voitures particulières et les taxis collectifs, qui font office de transports en commun, sont les seules possibilités de transport. Les abords de Mamoudzou deviennent donc vite une zone de saturation du trafic routier. Pour améliorer cette situation, la DEAL , qui réalise un Plan global transport et déplacement (PGTD) à Mayotte « sur deux, voire trois ans » pour définir « l’ensemble des enjeux en matière de services et d’infrastructures à l’échelle du territoire » et un projet de transport collectif interurbain (TCI ), avait besoin de données plus concrètes et précises. « Même si le document (PGTD ndlr) est en train d’être finalisé, nous nous sommes rendu compte que nous manquions de données. L’enquête en cours va permettre d’avoir une lisibilité des déplacements des populations, ce que nous n’avons absolument pas actuellement », a expliqué Amir Ahmed, chargé de mission politique des déplacements à la DEAL . L’ensemble de l’étude devrait coûter près de 60 000 euros. « Nous avons recruté un bureau d’études, mais cela comprend également les publicités réalisées dans le cadre de l’appel d’offres et le rapport, qui sera rendu après analyse des exploitations des résultats à l’issue de cette semaine », a-t-il ajouté.
La police en renfort
Malgré quelques aménagements réalisés pour essayer de désengorger le trafic, le parc automobile n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Avec cette progression constante, le réseau routier, composé de 88 kilomètres de routes nationales et de 137 km de routes départementales, est constamment congestionné, notamment sur la route Longoni-Mamoudzou en raison de sa liaison entre les principaux pôles économiques comme le port ou la zone industrielle de Kawéni. Les axes routiers du sud de Mamoudzou ne dérogent pas à la règle. « Il est certain que nous ferons des ajustements, soit en infrastructures, soit au niveau des services pour adapter le trafic aux besoins de la population », a affirmé Amir Ahmed. L’enquête, définie par le décret du 27 février 2006 relatif aux enquêtes de circulation au bord des routes, consiste en un entretien « rapide » et « efficace » avec l’usager. « Nous avons identifié dix-sept axes majeurs de circulation où nous arrêterons les véhicules pour pouvoir les questionner », a annoncé le chargé de missions de la DEAL. L’endroit est « évidement » tenu secret « pour ne pas modifier les habitudes des usagers » et un calendrier a été établi pour alterner les points d’enquêtes d’un jour à l’autre. La police municipale sera également présente lors de cette enquête pour « sécuriser l’arrêt des véhicules », mais aucun contrôle du véhicule ou son conducteur ne sera effectué, a assuré la DEAL.
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