Sécurité Deux gendarmes du GIGN blessés en intervention

Deux gendarmes du GIGN ont été victimes d’une violente agression en embuscade dimanche, par un groupe d’individus « sortis d’un fourré ».

Ils étaient déployés à Bandrelé, au sud de Mayotte, dans le cadre d’un dispositif sur la sécurisation des sites touristiques. Deux gendarmes du GIGN ont été victimes d’une violente agression en embuscade dimanche, par un groupe d’individus « sortis d’un fourré » a-t-on appris auprès du colonel Philippe Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte. Les deux gendarmes, mahorais et membres de l’antenne du  GIGN de Mayotte – depuis sa création en août 2016 – étaient déployés au sein d’une unité d’une dizaine de militaires pour procéder à l’interpellation d’un suspect faisant l’objet d’un mandat de recherche. La préfecture indique sur son site que les gendarmes du groupe d’intervention agissaient sur commission rogatoire « pour plusieurs vols aggravés ces derniers mois ». Les deux hommes ont été visés par des jets de pierre dans une attaque que le colonel Leclercq a décrite comme d’une « forte sauvagerie ». « Les autres militaires déployés ont immédiatement porté secours à leurs deux collègues », dont l’état de santé est particulièrement préoccupant. Âgés de 34 et 38 ans, les deux gendarmes sont pères de famille. 

Un des gendarmes entre la vie et la mort

L’un d’eux a dû être évacué à La Réunion pour être pris en charge par les services hospitaliers. Placé sous coma artificiel, son pronostic vital est engagé et il présente une blessure intracrânienne. Son état n’a pas connu de dégradation au cours de la nuit, fait savoir le colonel Lelercq, avec cependant, précise la préfecture, « un risque d’hémorragie cérébrale ». L’autre gendarme a été moins grièvement blessé mais continue de faire l’objet d’une surveillance accrue des services hospitaliers de Mamoudzou. Aucune interpellation n’a pu être réalisée ce dimanche mais « des investigations, qui engagent de gros moyens » sont en cours, indique le colonel Leclercq. La justice a été saisie d’une procédure pour tentative d’homicide volontaire. « Le préfet de Mayotte, Dominique Sorain, condamne ces actes de violences inacceptables et assure son soutien indéfectible aux gendarmes blessés, à leurs familles et à leurs collègues » a réagi la préfecture dans un communiqué publié lundi. La ministre des Outre-Mer s’est également exprimée par voie de communiqué lundi, condamnant à son tour « ces actes de violences inacceptables ». Il y a encore un mois, un policier de la brigade anti-criminalité perdait un œil à la suite d’un tir de projectile dans une intervention de maintien de l’ordre, à Passamainty.

 

 

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