{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}oujours sans nouvelles du conseil général qui n'a pas encore voté le versement de la subvention pour 2009, subvention qui représente 90% du budget de fonctionnement du Cnam, M. Mari a annoncé vendredi, lors du conseil d'administration de la structure, sa mise en cessation de paiement. Les 220 auditeurs du Cnam ainsi que les 84 élèves du diplôme préparatoire aux études supérieures (DPES) se retrouvent sans formation jusqu'à nouvel ordre, une situation que déplore fortement le président du Cnam. "J'aimerai vraiment savoir quels sont les objectifs du conseil général", a-t-il précisé.
Responsable de la commission des finances, le conseiller général de Ouangani Hadadi Andjilani assure que le budget pour la bourse de 150€ par mois allouée aux étudiants du DPES sera voté à la séance du 2 mars. Une bonne nouvelle un peu tardive, sachant que les étudiants attendent cette bourse depuis le mois de septembre. Concernant la subvention pour le fonctionnement du Cnam, M. Andjilani impute le retard à une mauvaise gestion du président du Cnam, alors que ce budget est élaboré depuis le mois de juin. "Le dossier ne sera pas traité en urgence, s'il est prêt pour la séance du 2 mars alors il sera voté à ce moment là", assure le conseiller général de Ouangani, tout en précisant que "M. Mari n'avait qu'à traiter cela avec ses amis lorsqu'il était dans la majorité."
H.F
Lettre ouverte
"Aux citoyens de Mayotte"
"Nous, étudiants en DPES (Diplôme préparatoire aux études supérieures) au Cnam à Mayotte, sommes outragés face à la situation déplorable que nous subissons : on nous a trahis en arrêtant notre formation, sans nous laisser la moindre chance de nous en sortir.
Nous avions choisi cette formation dans la mesure où elle correspondait à notre projet professionnel. En effet, la raison qui nous a poussés à nous engager dans le DPES, est la certitude qu’il se déroulerait sur toute une année divisée en deux semestres complémentaires : le premier consacré à une remise à niveau dans les matières générales, notamment en français, devait assurer le deuxième, qui, lui, serait dédié aux enseignements spécifiques tels que la gestion, la comptabilité, l’économie. Or, maintenant, nous apprenons que le DPES s’arrête brutalement au milieu de l’année. Imaginez notre stupeur, notre incompréhension, notre indignation !
Ce brusque abandon a des effets néfastes sur notre avenir. Qu’allons-nous devenir ? C’était notre seule chance d’échapper à l’échec scolaire et de nous intégrer dans la vie active. Comme nous le savons tous, en Métropole nous n’aurions pas bénéficié des soutiens adaptés à notre situation. Bien au contraire, nous aurions été noyés sous les difficultés.
Après plusieurs vaines tentatives de rencontrer nos élus, nous avons pris l’initiative de vous rédiger cette lettre ouverte afin de vous alerter sur la situation désespérante dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui.
Nous exigeons que ceux qui prétendent être nos élus nous écoutent et trouvent une solution rapide pour honorer les engagements pris. Nous finissons par vous informer que sans l’infime partie du DPES que nous avons suivie nous n’aurions pas été capables de faire entendre notre voix de citoyen."
Les étudiants du DPES
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